Plus de deux ans après un naufrage qui a provoqué la mort de 63 migrants en mer Méditerranée, les survivants cherchent toujours à faire éclater la vérité, et notamment l’abandon dont ils estiment avoir fait l’objet de la part de militaires intervenant dans le cadre de la guerre en Libye. Deux plaintes sont déposées à Paris et à Madrid.
En vue du débat au Parlement sur l'immigration professionnelle et les étudiants étrangers, les travaux de trois économistes sur les liens entre immigration et croissance montrent que les immigrés, et en particulier les femmes, contribuent à la richesse nationale en accroissant le PIB par habitant.
Clandestin ? Sans-papiers ? Migrant illégal ? Le débat, pas seulement sémantique, s'est ouvert aux États-Unis pour désigner les personnes séjournant dans un pays sans y être autorisées. L'influente agence de presse américaine, l'Associated Press, vient de trancher : les personnes ne peuvent être qualifiées d'illégales.
Fuyant la Corne de l'Afrique, des réfugiés érythréens et somaliens sont pris en otages dans le désert du Sinaï, sommés de payer des rançons allant jusqu'à 50 000 dollars. Leurs ravisseurs les torturent et parfois les tuent. Ces faits, encore peu documentés, font l'objet d'un rapport accablant.
Comment est-il possible que des migrants dérivent en Méditerranée sans recevoir de l'aide ? L'ancestral devoir de secours en mer n'est pas toujours respecté. En cause, la collision entre les principes maritimes et les législations européennes répressives sur l’immigration. De peur d'être poursuivis, des marins hésitent à intervenir. Quant aux États, ils se renvoient la responsabilité.
Après avoir fui en masse, les migrants sont de retour en Libye. L'économie repart et le pays a besoin de main-d'œuvre. En toute illégalité, des employeurs vont se servir dans les centres de rétention pour recruter. Débordées, les autorités demandent l'aide financière de l'Europe.
Nicolas Sarkozy devait y faire un meeting mardi soir, annulé à la dernière minute. Il faut dire que le candidat, dans cette ville symbole de sa politique de l'immigration, aurait fait face à la colère et l'indignation des habitants. Car depuis la fermeture de Sangatte, rien n'a changé.
Dans un rapport publié jeudi 27 mars, onze organisations intervenant aux côtés des étrangers font état des dysfonctionnements liés à l'application de la loi et des pratiques administratives parfois abusives et contradictoires de la préfecture de la Gironde.
Les services administratifs chargés d'appliquer la circulaire visant à réduire l'immigration professionnelle sont en train de craquer. Soumis à des injonctions contradictoires, ils sont contraints de modifier radicalement leurs pratiques. Témoignage.
Application un peu trop ferme de la loi Besson sur l'immigration, entrée en vigueur le 16 juin, ou préfet carrément hors la loi ? A Bordeaux, les syndicats de magistrats, d'avocats et les associations sont vent debout contre les expulsions récentes de trois étrangers en situation irrégulière. Ils accusent le préfet de Gironde, Patrick Stefanini, nommé en avril 2011, de violer le droit européen. Entretien avec Jean-Claude Guicheney, président de la section bordelaise de la Ligue des droits de l'homme (LDH).
Ardi Vrenezi, le jeune Kosovar polyhandicapé expulsé en mai 2010, est revenu en France le 28 juillet. Très amaigri, très fatigué et présentant une «régression neurologique importante». Son expulsion avait suscité la colère des associations et du personnel soignant.
Le naufrage, cette fois-ci, a lieu à Paris. Les pouvoirs publics s'avèrent incapables de prendre en charge quelques centaines de Tunisiens arrivés en France via Lampedusa. Livrés à eux-mêmes, ces jeunes migrants survivent dans la capitale comme ils peuvent. Première partie d'une enquête en deux volets.
Y a-t-il trop d'immigrés en France? Coûtent-ils trop cher aux finances publiques? Font-ils baisser les salaires? Après neuf mois d'auditions menées avec des parlementaires de gauche et de droite, «Cette France-là» rend public, ce mercredi, son rapport d'analyse, qui taille en pièces les contre-vérités assenées de manière récurrente sur l'immigration.
Les migrants subsahariens vivant en Libye se cachent depuis le début de la sanglante répression, au risque de se retrouver oubliés dans ce pays qu'ils veulent quitter. Alors que les Égyptiens et les Tunisiens fuient en masse, eux, présents par dizaines de milliers, sont bloqués à l'intérieur.
Le conseil d'État préconise d'«accueillir» les demandeurs d'asile sous des tentes, en l'absence de places disponibles dans les centres d'hébergement. Jamais les pouvoirs publics français n'avaient considéré ce type d'abris comme une solution acceptable.