Manuel Valls présente vendredi le bilan de sa politique migratoire. Le premier flic de France est aussi le ministre de l’immigration, de l’asile et de l’intégration. Alors qu'il y a urgence, des projets de loi dorment au ministère, en attendant les municipales. L'« apaisement » est devenu immobilisme.
Un état civil élargi et ultra-détaillé de la personne et de ses proches : c'est ce que des fonctionnaires zélés du CNRS ont demandé aux étrangers recrutés en CDD. Face à l'émoi de directeurs de laboratoire, la direction a fait retirer ce questionnaire.
Matignon l'assure, le projet de « refondation » de la politique d’intégration n’est pas enterré. Une réunion interministérielle est prévue « début février ». La réforme est toutefois mal engagée.
François Hollande avait promis qu'il n'y aurait plus d'enfants enfermés dans les centres de rétention administrative. Promesse non respectée pour les « mineurs isolés », perpétuellement « présumés suspects », observent les associations dans leur rapport annuel.
Pour réformer l'asile, les deux parlementaires mandatés par le ministre de l'intérieur proposent la création d'établissements d'hébergement visant à faciliter l'expulsion de « déboutés » du droit d'asile. Ils souhaitent en contrepartie que l'État accueille mieux les demandeurs d'asile.
Environ 17 000 sans-papiers ont bénéficié de la circulaire de régularisation signée il y a un an. Un chiffre peu élevé compte tenu du nombre d'étrangers en situation irrégulière sur le territoire.
Les expulsions de lycéens majeurs sont plus fréquentes sous la présidence Hollande que sous celle de Sarkozy. Alors que les lycéens se mobilisent mardi pour y mettre fin, Mediapart a retrouvé Cheick, arrêté en juin dernier en route vers une épreuve du bac, et renvoyé au Mali. Son récit.
Le centre de rétention du Mesnil-Amelot, près de Roissy, inaugure ce lundi son « tribunal délocalisé ». Les juges qui décident du devenir des retenus officieront désormais depuis la caserne de CRS attenante, au grand dam des avocats et associations.
Chaque jour, des dizaines de migrants syriens tentent de franchir la frontière turco-bulgare pour fuir la guerre. La Bulgarie, pays le plus pauvre de l’UE, est en « première ligne » pour faire face à l’afflux de réfugiés. Sofia en appelle à la solidarité européenne.
En vingt ans, près de 25 000 personnes sont mortes en Méditerranée en tentant de rejoindre l'Europe. Des voix s'élèvent de toutes parts pour dénoncer cette hécatombe. Mais quel crédit donner aux larmes des responsables politiques européens qui n'ont de cesse d'ériger des murs autour du vieux continent ? Les symboles se percutent : peu après le drame de Lampedusa, des policiers français sont intervenus à Calais pour expulser des exilés syriens, avant d'interrompre leur opération.
Tirant les conséquences de son engagement en faveur d'une intervention armée, Laurent Fabius se met en avant sur un sujet sur lequel Manuel Valls, ministre chargé de l'asile, est resté en retrait jusqu'à présent.
Le seuil des deux millions de Syriens fuyant leur pays vient d'être franchi. Alors que l'Allemagne accueille des milliers de ces réfugiés, la France en a accepté un peu moins de 700 au premier semestre 2013. Un squat hébergeant des ressortissants syriens a été expulsé à Calais.
En matière d'hébergement d'urgence, ce qui se passe à Clermont-Ferrand, où environ 300 personnes risquent de passer leur troisième nuit dehors, est le reflet d'une situation nationale dégradée. Le dispositif est au bord de l'implosion.
Après plusieurs années de chute, le nombre des naturalisations repart à la hausse. Deux décrets, l'un sur la réorganisation des préfectures, l'autre sur l'évaluation linguistique, sont attendus au Journal officiel. Manuel Valls fait de l'accès à la nationalité une priorité, mais les modifications qu'il propose restent limitées.
Le rapport de la mission parlementaire sur les immigrés âgés contient plus de 80 propositions pour améliorer le sort de cette population marginalisée. Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a évoqué les projets de loi sur l’immigration et le logement pour passer des paroles aux actes.