Dans une circulaire qui vient d'être envoyée aux préfets, Manuel Valls exhorte ses services à procéder à davantage de reconduites à la frontière. À quelques jours des élections municipales, il cible en particulier les déboutés du droit d'asile auxquels il entend interdire l'accès à l'hébergement d'urgence.
Le premier ministre a présenté ce mardi un éventail de mesures visant à mieux intégrer les immigrés en France, dont la création d'un délégué interministériel. Sa feuille de route consiste en un redéploiement de dispositifs existants, si consensuel que l'objectif de ne pas donner prise aux critiques de droite devrait être atteint.
Jean-Marc Ayrault doit présider mardi prochain une réunion interministérielle. Un organisme public, rattaché au premier ministre, serait créé. Mediapart publie la feuille de route provisoire du gouvernement.
Lors de la présentation du bilan de sa politique migratoire, Manuel Valls a réfuté les accusations de laxisme portées par la droite. Il a bataillé pour expliquer que la baisse des expulsions est un effet d'optique et que la hausse des régularisations est temporaire.
Manuel Valls présente vendredi le bilan de sa politique migratoire. Le premier flic de France est aussi le ministre de l’immigration, de l’asile et de l’intégration. Alors qu'il y a urgence, des projets de loi dorment au ministère, en attendant les municipales. L'« apaisement » est devenu immobilisme.
Un état civil élargi et ultra-détaillé de la personne et de ses proches : c'est ce que des fonctionnaires zélés du CNRS ont demandé aux étrangers recrutés en CDD. Face à l'émoi de directeurs de laboratoire, la direction a fait retirer ce questionnaire.
Matignon l'assure, le projet de « refondation » de la politique d’intégration n’est pas enterré. Une réunion interministérielle est prévue « début février ». La réforme est toutefois mal engagée.
François Hollande avait promis qu'il n'y aurait plus d'enfants enfermés dans les centres de rétention administrative. Promesse non respectée pour les « mineurs isolés », perpétuellement « présumés suspects », observent les associations dans leur rapport annuel.
Pour réformer l'asile, les deux parlementaires mandatés par le ministre de l'intérieur proposent la création d'établissements d'hébergement visant à faciliter l'expulsion de « déboutés » du droit d'asile. Ils souhaitent en contrepartie que l'État accueille mieux les demandeurs d'asile.
Environ 17 000 sans-papiers ont bénéficié de la circulaire de régularisation signée il y a un an. Un chiffre peu élevé compte tenu du nombre d'étrangers en situation irrégulière sur le territoire.
Les expulsions de lycéens majeurs sont plus fréquentes sous la présidence Hollande que sous celle de Sarkozy. Alors que les lycéens se mobilisent mardi pour y mettre fin, Mediapart a retrouvé Cheick, arrêté en juin dernier en route vers une épreuve du bac, et renvoyé au Mali. Son récit.
Le centre de rétention du Mesnil-Amelot, près de Roissy, inaugure ce lundi son « tribunal délocalisé ». Les juges qui décident du devenir des retenus officieront désormais depuis la caserne de CRS attenante, au grand dam des avocats et associations.
Chaque jour, des dizaines de migrants syriens tentent de franchir la frontière turco-bulgare pour fuir la guerre. La Bulgarie, pays le plus pauvre de l’UE, est en « première ligne » pour faire face à l’afflux de réfugiés. Sofia en appelle à la solidarité européenne.
En vingt ans, près de 25 000 personnes sont mortes en Méditerranée en tentant de rejoindre l'Europe. Des voix s'élèvent de toutes parts pour dénoncer cette hécatombe. Mais quel crédit donner aux larmes des responsables politiques européens qui n'ont de cesse d'ériger des murs autour du vieux continent ? Les symboles se percutent : peu après le drame de Lampedusa, des policiers français sont intervenus à Calais pour expulser des exilés syriens, avant d'interrompre leur opération.
Tirant les conséquences de son engagement en faveur d'une intervention armée, Laurent Fabius se met en avant sur un sujet sur lequel Manuel Valls, ministre chargé de l'asile, est resté en retrait jusqu'à présent.