L'Europe au défi des migrants

L’UE veut faire parler les armes contre les trafiquants de migrants

Lors d’un conseil de sécurité consacré aux migrations en Méditerranée, la représentante de la diplomatie européenne a demandé l'aval de l'ONU pour intervenir militairement contre les organisations mafieuses en Libye. Plusieurs questions juridiques et humaines restent en suspens. La Russie hésite à user de son droit de veto.

Carine Fouteau

Lors d’un conseil de sécurité qui s’est tenu lundi 11 mai 2015 à New York, la haute représentante de la diplomatie européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, a présenté dans ses grandes lignes le plan européen visant à lutter contre le trafic de migrants en Libye (lire son allocution en anglais). Son objectif est d’obtenir l’autorisation de l'Organisation des Nations unies (ONU) pour intervenir militairement. « Il n’y a pas de solutions magiques », a-t-elle affirmé, rappelant que la situation est « sans précédent ». « Nous avons besoin d’une réponse exceptionnelle », a-t-elle martelé. Depuis le début de l’année, plus de 1 800 personnes ont péri à la suite du naufrage en Méditerranée de leurs embarcations parties du rivage libyen. Au cours de la même période, 51 000 migrants ont réussi à rejoindre les côtes de l’UE, dont 30 500 en Italie.

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