La Méditerranée, cimetière migratoire (1/25)

Morts en Méditerranée: un sommet cache-misère

Proposer moins aurait été indécent. En triplant le budget de Triton, l'opération de surveillance et de sauvetage au large de l'Italie, les dirigeants européens, réunis jeudi 23 avril à Bruxelles pour un conseil européen extraordinaire sur les morts de migrants en Méditerranée, s'approchent de ce que l'Italie faisait seule avec Mare Nostrum. Le nombre de réfugiés syriens que les États membres se sont engagés à se répartir n'a pas été précisé. Il ne devrait pas dépasser quelques milliers. Une goutte d'eau au regard des besoins.

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Réunis jeudi 23 avril à Bruxelles à la suite des naufrages au cours desquels 1 700 personnes fuyant la guerre ou la misère ont perdu la vie depuis janvier 2015, les chefs d’État et de gouvernement de l'Union européenne se sont engagés à accroître leur présence en mer, à combattre les trafiquants de migrants, à prévenir les arrivées « irrégulières » en renforçant les expulsions et à organiser un système d’accueil plus « solidaire ». « L'Europe n'a pas causé cette tragédie, mais cela ne veut pas dire que nous y sommes indifférents », a indiqué à l'issue de la négociation Donald Tusk, le président du conseil. François Hollande, comme d'autres, a répété cette idée. « J'aurais aimé que nous soyons plus ambitieux. Nous poursuivrons nos discussions », a de son côté estimé Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, qui regrette que sa proposition d'ouvrir des voies légales d'immigration n'a pas été retenue. 

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