La Méditerranée, cimetière migratoire (6/25)

A bord d’une patrouille Frontex, à la recherche de migrants en péril en Méditerranée

Mediapart a pu monter à bord d'un navire patrouillant en Méditerranée dans le cadre de l'opération Triton, coordonnée par l'Agence européenne de surveillance des frontières extérieures. En moins de trois mois, l'équipage du Týr a sauvé 2 000 exilés cherchant à rejoindre l'Italie. Cette fois-ci, un cargo suspect – une vieille bétaillère – a été repéré en haute mer. Mais, en l'absence d'appel au secours, les gardes-côtes ne sont pas intervenus. 

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De notre envoyée spéciale, à bord du patrouilleur islandais Týr.- Le cargo suspect apparaît soudain sur les écrans radars du Týr, navire des gardes-côtes islandais en mission en Méditerranée pour Frontex, l’Agence européenne de surveillance des frontières extérieures de l’Union européenne. « Not under control », indique sa feuille de route. Vers 22 heures, ce jeudi 5 février, le temps est mauvais : vents puissants et forte houle. Dans la pénombre, une masse noire se détache à l’horizon. Les moteurs du Zein, navire battant pavillon panaméen, sont à l’arrêt, mais quelques spots puissants illuminent le pont. Les appels radio restent sans réponse. Personne en vue. L’embarcation de 170 mètres de long tangue au gré des vagues démontées. Elle ressemble à s’y méprendre aux cargos fantômes récemment abandonnés en Méditerranée avec des centaines d’exilés syriens à bord.

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