Depuis la parution des photos de l'enfant syrien, la droite française se heurte à ses propres contradictions. Engoncé dans ses positionnements électoraux et sa quête des électeurs FN, le parti de Nicolas Sarkozy peine à trouver un équilibre. Et sombre, une fois de plus, dans le grand n'importe quoi.
Partout en Europe, les photos d'Aylan Kurdi, âgé de trois ans, retrouvé mort sur une plage turque suscitent un électrochoc. Vont-elles faire basculer les opinions publiques en faveur des réfugiés? Pourquoi ces images ont-elles fait la Une de nombreux journaux et pas d'autres?
La Suède est le pays de l'Union européenne qui accueille le plus de demandeurs d'asile au regard de sa population. L'État héberge les personnes dès leur arrivée, mais les centres d'accueil peuvent être très excentrés. Mediapart s'est rendu à Porjus, en Laponie.
Le pouvoir français refuse de prendre la mesure de l'ampleur de la crise des réfugiés. C'est tout le contraire en Allemagne où droite et gauche mènent une pédagogie politique active et revendiquent l'accueil de centaines de milliers de personnes.
Les mots caractérisant les phénomènes migratoires apparaissent ces derniers mois investis de nouvelles significations. Relayés dans l'espace public, ils alimentent les peurs, fabriquent de l'exclusion et confortent l'approche sécuritaire privilégiée par les autorités européennes.
Au Danemark, les demandeurs d'asile sont immédiatement nourris et logés par les pouvoirs publics. Néanmoins, isolés, beaucoup n'ont pas de contact avec la société qui les accueille. Créé via Facebook il y a quelques mois, Venligboerne, pour « Habitants amicaux », rassemble 22 000 membres dans tout le pays. Ce mouvement de citoyens solidaires s'est fixé une mission : faire en sorte que les réfugiés et les Danois se rencontrent et partagent des expériences communes.
En échange de la « sécurisation » du port de Calais et du tunnel sous la Manche, la France accepte de surveiller les frontières de la Grande-Bretagne à sa place. Entre Vintimille et Menton, les policiers multiplient les contrôles au faciès pour décourager les passages de réfugiés débarqués en Europe viala Méditerranée. Des Alpes-Maritimes au Calaisis, Bernard Cazeneuve assume ce nouveau rôle de garde-barrière, quitte à enfreindre quelques principes juridiques européens.
Alors que plus de 150 000 migrants sont arrivés en Europe via la Méditerranée depuis le début de l'année, le journaliste italien Stefano Liberti a pu participer début juillet à une opération de secours privée au large de la Libye, au cours de laquelle 217 personnes originaires d'Afrique subsaharienne ont été sauvées. Il a navigué à bord du Phoenix, affrété par une ONG – MOAS – financée par deux riches courtiers en assurances.
Sur fond d'afflux d'exilés en Europe, la réforme de l'asile en France vient d'être publiée au JO. Elle prévoit de raccourcir les délais et de réorganiser l'hébergement. Passage en revue des principales modifications.
Après avoir été réveillés par surprise ce mercredi, 250 exilés ayant trouvé refuge devant la Halle Pajol à Paris ont été relogés dans des centres d'hébergement. Mounir vient du Mali. Il raconte ses trois premières semaines en France dans ce campement sans eau ni toilettes.
Bosko est chauffeur de taxi, il refuse le racket de la police serbe et applique des tarifs « normaux » aux migrants qui veulent gagner la frontière. Tibor Varga, pasteur évangélique issu de la minorité hongroise de Serbie, aide les migrants depuis quatre ans, et Abdulhamid, un jeune dentiste de Syrie, traverse l’Europe à toute vitesse… Portraits.
Quotas, regroupement familial, prestations sociales : Les Républicains ramènent le débat dix ans en arrière, proposant des mesures dont ils ont eux-mêmes testé l'inefficacité alors qu'ils étaient au pouvoir.
À la frontière entre la Grèce et la Macédoine, les réfugiés syriens s'organisent pour tenter d'échapper aux mafias locales. En l'absence de soutien des autorités européennes, ils encourent d'innombrables dangers. Un reportage publié par le quotidien grec Efsyn, partenaire de notre projet Ouvrez l'Europe #OpenEurope.
Les députés examinent à partir de ce lundi le projet de loi réformant le droit des étrangers. Une carte pluriannuelle devrait être délivrée en échange de contrôles accrus des préfets. Concernant la politique d'enfermement, le juge des libertés interviendrait plus tôt dans la procédure, mais les déboutés du droit d'asile seraient expulsés plus facilement.