L'hypothèse de faire de Français des apatrides suscite une bataille juridique. Prêts à passer outre la Déclaration des droits de l'homme et plusieurs conventions internationales, des partisans de François Hollande la défendent au nom de l'égalité entre tous les Français.
Bien que jugée en 2012, « l’affaire Mahé », du nom de ce civil ivoirien tué par des militaires français en Côte d’Ivoire, n’est pas terminée. Deux membres de la famille de Mahé, venus spécialement de Côte d’Ivoire pour le procès des meurtriers de leur parent, sont depuis confrontés à un « déni de justice », selon l’expression d’un avocat. L'un d'eux risque une expulsion rapide.
En proposant de supprimer Frontex et de créer un corps européen de gardes-frontières et gardes-côtes, Bruxelles plaide pour un transfert de souveraineté des États membres vers une nouvelle agence.
Dans les Balkans, les frontières s'ouvrent devant les réfugiés en fonction de leur nationalité. Ce filtrage contrevient à la Convention de Genève. Des Iraniens bloqués en Grèce se cousent les lèvres en signe de protestation. L'UE se tait mais Manuel Valls l'appelle à ne plus accueillir de migrants.
Après avoir fui la guerre entre la Russie et la Géorgie, Marina et Emil vivent en Savoie depuis 2009 et y ont eu deux enfants. Les voici sous le coup d'une obligation de quitter le territoire depuis le 1er novembre. Le maire de la commune s'indigne de la décision et dénonce « la politique du chiffre » voulue par le ministère de l'intérieur.
La « jungle » de Calais est une honte. Mediapart chronique ce qui s’y passe. Mardi 11 octobre : Londres et Paris qui s’accusent d’avoir tardé à prendre en charge les mineurs isolés.
La journaliste Claire Billet a suivi, avec le photographe Olivier Jobard, cinq Afghans entre leur pays d'origine et l'Europe. 12 000 kilomètres au cours desquels le lecteur est invité à entrer dans leur intimité pour mieux comprendre leurs préoccupations.
Au tournant des années 1970 et 1980, la France a installé sur son sol des dizaines de milliers de réfugiés en provenance du Sud-Est asiatique. À quelles conditions cet accueil a-t-il été possible ? Et que nous apprend-il sur ce que la France pourrait faire aujourd’hui avec les réfugiés syriens ?
Lors de sa visite à Calais, le ministre de l'intérieur a promis des « tentes chauffées » aux exilés vivant dans le bidonville. Depuis, les placements en rétention se multiplient. Des familles sont séparées car les migrants interpellés sont envoyés aux quatre coins du pays. Les associations dénoncent un « recours massif » à la privation de liberté.
Un nouveau sommet réunit, dimanche à Bruxelles, des pays de l'UE ainsi que la Macédoine et la Serbie. Près de 700 000 réfugiés ont emprunté, depuis le printemps, la «route des Balkans». Mais ce corridor, qui mène de la Turquie à l'Autriche et l'Allemagne, est sur le point de se fermer, alors que l’hiver approche.
Contre l’extrême droite, la droite populiste et une partie du camp conservateur qui veulent mettre fin à l'accueil des réfugiés, Angela Merkel maintient une ligne d’ouverture des frontières et de non-limitation des demandes d’asile.
Au sud de la Serbie, la ville de Preševo accueille des milliers de réfugiés venant de Macédoine. De fructueuses affaires se développent dans cette ville misérable. Taxis, autobus, commerçants mais aussi policiers : tout le monde profite de l'argent, et monnaye droit de passage et transports vers la Croatie.
Après une journée de face-à-face tendu avec les forces de police italiennes, les migrants et militants italiens ont fini par accepter, mercredi, de quitter les rochers où ils s'étaient réfugiés au petit matin avant l'évacuation de leur campement. La fin d'une belle expérience d'autogestion.
Le mur de barbelés dressé pour fermer la frontière avec la Serbie est aisément contourné. Jamais autant de migrants n’ont traversé la Hongrie, plus de 70 000 depuis que ce pays est officiellement bouclé ! Passés par la Croatie, les réfugiés sont aussitôt conduits vers l'Autriche par les autorités hongroises.
Lors du sommet extraordinaire qui s’est tenu mercredi 23 septembre à Bruxelles, les dirigeants européens ont validé la décision de se répartir, en deux ans, 120 000 demandeurs d’asile arrivés en Grèce et en Italie. Ils ont débloqué un milliard d'euros pour le HCR et le Programme alimentaire mondial, et pour aider le Liban, la Jordanie et la Turquie.
Les ministres de l'intérieur de l'Union européenne se sont mis d'accord pour se répartir 120 000 réfugiés sur deux ans. Un chiffre dérisoire au regard du million de personnes attendues en 2015. À l'occasion du sommet européen convoqué mercredi, Mediapart a demandé à François Gemenne et François Héran, spécialistes des questions migratoires, de comparer l'afflux actuel aux mouvements de population que l'Europe a connus.