Premier extrait de notre soirée exceptionnelle au Théâtre de la Ville, en solidarité avec les migrants, présentée par Carine Fouteau et Amélie Poinssot.
Avec de nombreux invités venus de Grèce, d'Allemagne et d'Italie, des réfugiés, des chercheurs et des personnalités, la soirée de Mediapart en direct du Théâtre de la Ville, jeudi 26 mai à Paris, est à revoir ici.
En Allemagne, en Autriche, en Italie, et dans tous les pays qui se sont trouvés ou se trouvent encore sur les routes des migrants, ici et là sur le continent, les besoins sont énormes et des collectifs se sont mis en place. En France aussi, des initiatives se développent. Recension des pistes pour aider.
Au moins cinq personnes ont perdu la vie, mercredi, au large des côtes libyennes, tandis que 550 autres ont pu être secourues. Un autre naufrage s'est produit ce jeudi.
Accueil des demandeurs d'asile, droit au séjour, accès aux soins, mineurs : Jacques Toubon vient de dresser un bilan accablant de la manière dont l’État français traite les étrangers depuis trente ans. Mediapart détaille les conclusions les plus éclairantes de ce rapport.
La route des Balkans est théoriquement complètement fermée depuis deux mois. Conséquence : les passages clandestins se font de plus en plus nombreux, alors que 60 000 réfugiés sont toujours bloqués en Grèce. C'est une aubaine pour les réseaux de trafiquants et de passeurs.
Non loin de « Nuit Debout », les réfugiés sont à bout. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des heurts ont éclaté entre Soudanais, Érythréens et Afghans dans le campement réinstallé sous la ligne de métro aérien près de la place Stalingrad. Les pouvoirs publics n’ont que trop laissé la situation s’envenimer.
Alors que l'Union européenne a commencé à renvoyer des réfugiés de Grèce vers la Turquie, Mediapart a demandé à François Crépeau, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme des migrants, d'analyser cette rupture dans la gestion par les Vingt-Huit de l'exode des Syriens. La politique répressive mise en œuvre, affirme-t-il, renforce l'illégalité au lieu de la supprimer.
Ces réfugiés ont eu de la chance : ils ont débarqué sur le sol européen avant la mise en œuvre de l'accord entre l'UE et la Turquie, qui prévoit de renvoyer les nouveaux venus vers ce pays à partir du lundi 4 avril. Mais ils sont encore loin du but. Depuis que la « route des Balkans » a fermé, début mars, 50 000 d'entre eux se retrouvent pris au piège en Grèce, en Macédoine ou en Serbie. Mediapart est allé à leur rencontre.
Depuis l'accord signé avec la Turquie, les réfugiés arrivés en Grèce sont enfermés dans ce qui s'apparente à des centres de rétention. Fait rarissime : le Haut commissariat des Nations unies a annoncé son refus de collaborer avec les autorités sur place. Médecins sans frontières a fait de même. Les conséquences du deal bruxellois s'annoncent désastreuses.
Entré en vigueur dès dimanche, l'accord conclu entre les Vingt-Huit et Ankara revient à déléguer la politique d'asile de l'Union européenne à la Turquie. En refusant d'accueillir davantage de réfugiés, l'Europe renie sa mission fondatrice d'hospitalité à l'égard des personnes persécutées.
Ce lundi 7 mars, un nouveau « sommet de la dernière chance » entre l’Union européenne et les autorités turques est prévu pour faire face à l’arrivée des dizaines de milliers de réfugiés. La Turquie, qui peine à réduire les départs de réfugiés vers les îles grecques, va devoir prouver sa bonne volonté.
Alors que le tribunal administratif de Lille vient en partie d'autoriser l'expulsion de la zone sud de la lande, où vivent entre 1 000 et 3 500 migrants, la situation est des plus précaires pour les 326 mineurs isolés recensés sur place. ONG et associations appellent l'État à prendre ses responsabilités.
Alors qu'une partie de la lande doit être détruite dans les jours qui viennent, les policiers en poste à Calais se disent « au bout du rouleau ». Accusés de violences par des migrants, ils affirment ne plus toujours comprendre le sens de leur mission. Mediapart a recueilli leurs témoignages. Le risque de dérapage existe, prévient un haut gradé, tandis qu'un collègue affirme être exaspéré de « faire le boulot des Anglais ».
Bruno Jochum, le directeur général de la section suisse de Médecins sans frontières (MSF), appelle les États européens à améliorer l'accueil des réfugiés. Alors que Bernard Cazeneuve reçoit ce mercredi la maire de Calais, il considère comme « inexcusable » la manière dont sont traités les migrants dans cette ville.
Les dirigeants européens s’inquiètent de la mort possible de l’espace de libre circulation Schengen. Il ne reste pourtant plus grand-chose de ces accords : les contrôles aux frontières intérieures ont été rétablis dans de nombreux pays. Sans faire drastiquement baisser le nombre de réfugiés. Ni de morts : 44 personnes ont péri en traversant la mer Égée ce vendredi.