Depuis l'accord signé avec la Turquie, les réfugiés arrivés en Grèce sont enfermés dans ce qui s'apparente à des centres de rétention. Fait rarissime : le Haut commissariat des Nations unies a annoncé son refus de collaborer avec les autorités sur place. Médecins sans frontières a fait de même. Les conséquences du deal bruxellois s'annoncent désastreuses.
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IlsIls ont fui les bombardements et risqué leur vie en mer Égée, mais c’est désormais par des murs qu’ils sont accueillis en Europe. Depuis la mise en œuvre de l’accord signé le 18 mars à Bruxelles entre l’Union européenne et Ankara, les exilés tout juste débarqués sur le rivage des îles grecques sont enfermés à double tour dans les hotspots, ces centres d’enregistrement et d’identification, dans lesquels ils pouvaient jusqu’à présent aller et venir. Outre celui de Moria à Lesbos sont concernés ceux de Samos, de Chios, de Leros et de Kos. Les images de mains tendues au travers des grillages tranchent avec la relative liberté de mouvement dont ils disposaient auparavant.