Alors qu'une partie de la lande doit être détruite dans les jours qui viennent, les policiers en poste à Calais se disent « au bout du rouleau ». Accusés de violences par des migrants, ils affirment ne plus toujours comprendre le sens de leur mission. Mediapart a recueilli leurs témoignages. Le risque de dérapage existe, prévient un haut gradé, tandis qu'un collègue affirme être exaspéré de « faire le boulot des Anglais ».
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PourPour nombre de réfugiés en transit à Calais, la politique migratoire française se résume à la présence d’une armada de CRS patrouillant jour et nuit, tonfa à la main, à proximité de la « jungle » aux abords de la rocade portuaire, où ils tentent d’entrer dans les remorques des camions. Décrits de part et d’autre comme des scènes de guérilla, les affrontements, à base de jets de grenades lacrymogènes contre jets de pierres, sont récurrents. Alors que la préfecture du Pas-de-Calais a annoncé qu’une partie de la lande allait être détruite dans les jours qui viennent, déplaçant entre 1 000 et 3 500 personnes selon les estimations, la tension est maximale.