Adressées aux préfets le 23 janvier, de nouvelles consignes imposent des critères très contraignants aux personnes qui espèrent obtenir un droit au séjour en France. L’étau se resserre contre les immigrés, dans un contexte politique de plus en plus hostile.
Depuis des années, dans les grandes villes, ils participent à construire l’Algérie moderne. Souvent exploités, ils vivent et travaillent dans des conditions précaires, en attendant de poursuivre leur parcours migratoire vers l’Europe.
Fuyant l’Ukraine, un million de personnes, peut-être deux, se sont installées en Pologne depuis l’invasion de leur pays par la Russie. Composée d’une majorité de femmes et d’enfants, cette nouvelle population s’est intégrée. Mais des signes d’hostilité apparaissent.
Depuis l’investiture du président des États-Unis, des avions militaires ont rapatrié brutalement en Inde des migrants en situation irrégulière. Mediapart a rencontré ces déboutés du « rêve américain », accueillis avec peu d’égards par le premier ministre Narendra Modi.
La France a menacé de restreindre les visas pour les ressortissants algériens si leur pays ne coopère pas davantage en matière d’immigration. Mais dans les faits, les Algériens ont déjà le plus grand mal à l’obtenir, au point de parfois renoncer à le demander. Ils et elles racontent.
Un dispositif policier important est venu déloger mardi matin les 450 jeunes exilés qui occupaient la Gaîté-Lyrique depuis plus de trois mois. La préfecture les dirige vers des dispositifs hors de Paris, ce que la plupart refusent. Ils retournent donc à la rue.
Cette nouvelle enquête sur scène de notre partenaire Mediavivant explore le parcours d’exilés accusés à tort d’être des « passeurs » face à la justice.
Plusieurs centaines de jeunes exilés occupent depuis près de 80 jours la Gaîté-Lyrique, à Paris. Le 26 février, la direction de l’établissement culturel a décidé de rendre les clés face à une situation « explosive ». La mairie de Paris a annoncé samedi qu’elle prenait le relais.
Donald Trump n’a cessé de dire qu’il expulserait des immigrés par millions, avant d’envoyer l’armée à la frontière sud et de s’en prendre au droit du sol. Mediapart tente de comprendre ce qu’il pourrait réellement mettre en place, alors que les défenseurs des droits humains préparent leurs recours.
Portés par les ministres de l’intérieur et de la justice, les appels à un référendum sur l’immigration légitiment le projet de « révolution nationale » de l’extrême droite qui entend instaurer une xénophobie d’État, par cette même voie.
Le parti Les Républicains avait déposé une proposition de loi pour durcir les conditions d’accès à la nationalité sur l’île. Elle a été adoptée par les députés jeudi 6 février et rendue encore plus stricte, alors qu’elle n’aura sans doute aucun effet sur les mouvements migratoires.
Environ 2 500 personnes ont manifesté dimanche entre Irun (Espagne) et Hendaye (France), à deux jours du procès de sept militants accusés d’avoir aidé trente-six personnes migrantes à pénétrer en France. Depuis 2021, neuf personnes sont mortes en tentant de passer la frontière au Pays basque.
Le ministre de l’intérieur a envoyé jeudi aux préfets de nouvelles orientations en matière de régularisation des sans-papiers, au prétexte qu’il ne s’agirait pas d’une « voie normale d’immigration ». Or, celles-ci se faisaient déjà au compte-goutte.
Le jour de l’investiture de Donald Trump, l’application qui attribuait aux migrants des rendez-vous avec l’administration américaine a brusquement cessé de fonctionner. Laissant des milliers de personnes dans le désarroi. Comme à Ciudad Juárez, à une traversée du Texas.
Qu’ils soient originaires du Mexique, du Salvador, de Chine ou de Syrie, les immigrés vivant aux États-Unis redoutent que Donald Trump et sa nouvelle administration, investis lundi 20 janvier, ne les chassent d’une terre où ils ont déjà pris racine. Des ONG les préparent à se défendre.
Depuis le 10 décembre, l’établissement culturel est occupé par plus de 250 personnes. Propriétaire des lieux, la mairie de Paris n’a aucune solution d’hébergement pérenne à leur proposer. Dans l’attente, ces jeunes exilés continuent de lutter, et, pour certains, de rêver.