Le ministre de l’intérieur a annoncé un renfort de police au niveau des gares, des trains et des bus les 18 et 19 juin. Une façon d’exister sur le plan médiatique et politique, quitte à stigmatiser toujours plus les personnes étrangères ou perçues comme telles.
Victime d’un crime raciste en France, Hichem Miraoui a été inhumé dans sa ville natale de Kairouan, mercredi 11 juin. Il avait gagné l’Italie au lendemain de la révolution, après avoir traversé la Méditerranée à bord d’une embarcation de fortune. Ses proches se souviennent.
Plusieurs Palestiniens évacués racontent les coulisses de leur entretien pour obtenir l’asile en France. Ils pointent les questions posées par des agents de l’Ofpra, d’abord portées sur les enjeux sécuritaires plutôt que sur la guerre génocidaire à laquelle ils ont survécu.
L’Ofpra doit désormais vérifier que chaque demandeur d’asile ne représente pas un danger, au point que des agents ont le sentiment de « faire la police ». À l’heure où un nouveau patron prend la tête de l’office, Mediapart dévoile ce phénomène, qui s’inscrit dans l’ambiance politique du moment.
Depuis plusieurs jours, Donald Trump réprime les mobilisations anti-expulsions à Los Angeles, qui peuvent être vues comme le signe d’un sursaut citoyen salutaire. Le président états-unien en profite pour réaffirmer une politique migratoire aussi indigne qu’inhumaine.
Les réseaux sociaux, en relayant une image idéalisée et stéréotypée de l’Europe, perturbent la communication entre les jeunes exilés arrivés sur le Vieux Continent et leurs amis et familles restés au pays. Une situation qui pèse notamment sur leurs relations sociales.
C’est un décompte inédit révélé par Mediapart : entre 2020 et 2024, au moins 46 exilés qui voulaient rejoindre le Royaume-Uni ont disparu le long du littoral nord de la France ou en Manche sans que l’on retrouve leur corps. Une disparition par mois, dans le silence assourdissant des autorités.
Tous espéraient pouvoir poser leurs valises en Europe et construire un semblant de vie normale. Ils venaient d’Érythrée, d’Afghanistan ou du Soudan, et ont disparu en tentant de traverser la Manche. Contre l’oubli, Mediapart publie leurs noms et retrace l’histoire de six d’entre eux.
Procédures interminables, manque de coordination entre les services de police, absence de partage d’informations avec les proches : l’identification des corps d’exilés anonymes retrouvés sur les côtes de la Manche reste très laborieuse. Et repose essentiellement sur le travail des associations.
Après des années de traitement en France, l’administration considère désormais que Karim Kafouni peut être soigné dans son pays, malgré les avis contraires des médecins. Elle lui a donc adressé une OQTF. En quatre ans, le nombre de titres de séjour pour raisons de santé a chuté.
Une proposition de loi votée par le Sénat en mai 2025 vise à évincer les associations des centres de rétention administrative. À Lyon, Forum réfugiés s’inquiète de cette décision qui compliquerait l’accès au droit pour les retenus et rendrait encore plus opaques les conditions de vie derrière les murs.
En mars 2024, un canot pneumatique transportant environ 80 personnes a dérivé pendant près d’une semaine en Méditerranée centrale. Bien que repéré à plusieurs reprises, personne ne lui a prêté assistance. Seules 24 personnes ont survécu. Mediapart retrace son parcours.
L’exilé mauritanien, qui travaille dans trois fermes de la Creuse, a obtenu un document provisoire mardi 20 mai, en attendant que son titre de séjour soit prêt. Le jeune homme se dit soulagé et heureux d’avoir remporté cette bataille administrative.
Emmanuel Macron a appelé les parlementaires à inscrire « rapidement » la proposition de loi autorisant les maires à refuser de célébrer un mariage lorsque l’une des deux personnes est en situation irrégulière. Un soutien direct à Robert Ménard, dans l’attente du procès qui oppose le maire à un couple habitant Béziers.
À Loudéac, le bureau de vote installé pour l’élection présidentielle roumaine s’est positionné à plus de 80 % en faveur du candidat d’extrême droite George Simion au premier tour. Reportage dans la région du Mené en Bretagne, où les 1 600 ressortissants roumains se mobilisent pour le second tour.
Une proposition de loi, portée par Les Républicains et approuvée en commission des lois, a été adoptée lundi. Elle vise les structures qui accompagnent dans leurs démarches les personnes étrangères enfermées en vue de leur expulsion et compte les remplacer par un service de l’État.