Donald Trump n’a cessé de dire qu’il expulserait des immigrés par millions, avant d’envoyer l’armée à la frontière sud et de s’en prendre au droit du sol. Mediapart tente de comprendre ce qu’il pourrait réellement mettre en place, alors que les défenseurs des droits humains préparent leurs recours.
Portés par les ministres de l’intérieur et de la justice, les appels à un référendum sur l’immigration légitiment le projet de « révolution nationale » de l’extrême droite qui entend instaurer une xénophobie d’État, par cette même voie.
Le parti Les Républicains avait déposé une proposition de loi pour durcir les conditions d’accès à la nationalité sur l’île. Elle a été adoptée par les députés jeudi 6 février et rendue encore plus stricte, alors qu’elle n’aura sans doute aucun effet sur les mouvements migratoires.
Environ 2 500 personnes ont manifesté dimanche entre Irun (Espagne) et Hendaye (France), à deux jours du procès de sept militants accusés d’avoir aidé trente-six personnes migrantes à pénétrer en France. Depuis 2021, neuf personnes sont mortes en tentant de passer la frontière au Pays basque.
Le ministre de l’intérieur a envoyé jeudi aux préfets de nouvelles orientations en matière de régularisation des sans-papiers, au prétexte qu’il ne s’agirait pas d’une « voie normale d’immigration ». Or, celles-ci se faisaient déjà au compte-goutte.
Le jour de l’investiture de Donald Trump, l’application qui attribuait aux migrants des rendez-vous avec l’administration américaine a brusquement cessé de fonctionner. Laissant des milliers de personnes dans le désarroi. Comme à Ciudad Juárez, à une traversée du Texas.
Qu’ils soient originaires du Mexique, du Salvador, de Chine ou de Syrie, les immigrés vivant aux États-Unis redoutent que Donald Trump et sa nouvelle administration, investis lundi 20 janvier, ne les chassent d’une terre où ils ont déjà pris racine. Des ONG les préparent à se défendre.
Depuis le 10 décembre, l’établissement culturel est occupé par plus de 250 personnes. Propriétaire des lieux, la mairie de Paris n’a aucune solution d’hébergement pérenne à leur proposer. Dans l’attente, ces jeunes exilés continuent de lutter, et, pour certains, de rêver.
Après deux ans de vives tensions alimentées par l’extrême droite politique et groupusculaire, le projet d’ouvrir un Cada à Bélâbre, dans l’Indre, a été abandonné. Menacé de mort, le maire de la commune, Laurent Laroche, revient sur cette décision, qu’il regrette.
Les déclarations rejetant la faute sur les personnes issues de l’immigration comorienne s’enchaînent dans le débat public. Une manière pour les personnalités politiques de se défausser de leurs responsabilités dans le drame humain que traverse l’île depuis plusieurs jours.
Installés depuis le début de la guerre en France ou récemment arrivés, les Syriens se retrouvent face au dilemme du retour vers la terre natale et familiale. Mais l’instabilité du nouveau régime fait hésiter celles et ceux qui ont déjà perdu beaucoup dans l’exil.
Angela Da Silva et Ullas, venus du Brésil et d’Asie du Sud-Est, peinent à joindre la préfecture pour régulariser leurs titres de séjour respectifs. De ce fait, les deux ne peuvent plus travailler, ni même bénéficier d’aides. Un silence administratif qui les mène en ligne droite vers l’extrême précarité.
L’Allemagne, l’Italie ou la Suède ont décidé de geler les demandes d’asile des Syriens. L’Autriche va plus loin en voulant même expulser les réfugiés syriens de son territoire. En France, le ministre démissionnaire de l’intérieur veut lui aussi une « pause ».
Pour les étrangers, toutes les démarches liées au droit au séjour se font désormais en ligne. Dans un rapport rendu le 11 décembre, le Défenseur des droits épingle les services de l’État et dénonce des « atteintes massives » aux droits des usagers. Mediapart a enquêté sur ces dysfonctionnements.
Ce film photographique suit le quotidien d’Aïcha, qui aide les réfugiés dans les rues de Paris. En mêlant photographies, séquences vidéo et sons, elle plonge le regard au plus près de la vie de celles et ceux qui ont fui leurs pays et se trouvent rejetés.
Depuis le 7-Octobre, la France a accueilli 260 Palestiniens sur son territoire. Ces derniers tentent de se reconstruire, loin d’une guerre qui les poursuit encore aujourd’hui, avec l’espoir de retrouver un jour leurs proches vivants et leur terre natale.