Mardi 6 août, des familles et des jeunes mineurs isolés ont rejoint un campement installé par le DAL à Paris depuis deux mois. À la tombée de la nuit, les forces de l’ordre ont saisi les tentes et dispersé les familles, sans solution pour la nuit, avant de proposer 130 places de mise à l'abri le lendemain après-midi.
Depuis plusieurs jours, dans plusieurs villes britanniques, l’extrême droite s’en prend aux populations étrangères, réfugiées ou musulmanes. À l’origine : une fausse rumeur ciblant un demandeur d’asile, catégorie qui n’a cessé d’être criminalisée ces dernières années.
Les autorités assument avoir renforcé les contrôles policiers pendant les JOP. Les femmes en situation de prostitution forcée et les associations qui les accompagnent dénoncent une répression accrue ces derniers mois et leur éviction de l’espace public.
Alors que la présence policière massive lors des Jeux dissuade les personnes en situation irrégulière de se déplacer, Médecins du monde a mis en place une maraude sanitaire pour toucher les habitants des campements non démantelés avant la compétition.
Tout au long de l’année, ils tentent de vendre des souvenirs aux passants qui arpentent les abords du lieu le plus touristique de Paris. En amont des Jeux olympiques, ils décrivent un stress permanent face à une présence policière élevée qui tente de les chasser.
Sadeqi, Sumaya, Farraz, Razzia et Kowsar ont fui l’Afghanistan à l’arrivée au pouvoir des talibans en août 2021. Après un long périple à travers trois continents, ces familles ont installé leurs tentes dans le camp de Krimmeri à la Meinau, faute de mieux.
L’homme espérait obtenir l’asile en France. Il a été placé dans un avion le 25 juillet pour être renvoyé dans son pays d’origine, où il affirme être recherché. Le ministère de l’intérieur et la préfecture de police de Paris estiment qu’il représentait une « menace grave pour l’ordre public ».
Une loi en ce sens a été votée le 12 juillet pour répondre aux arrivées de personnes migrantes par la frontière polono-bélarusse, où un mur de barbelés avait commencé à être érigé en 2022 pour être achevé en 2023, et court sur une centaine de kilomètres.
Des « sites tampons », pouvant accueillir plus de 700 personnes, ont été mis en place dans chaque département d’Île-de-France. Parallèlement, des centres d’accueil sont désormais utilisés pour abriter des migrants expulsés de leurs campements.
Gérald Darmanin a annoncé la publication de six décrets au « Journal officiel » mardi 16 juillet, au cœur de l’été et alors que le pays traverse une crise politique majeure. Une façon de réaffirmer des mesures de « fermeté » sur la question migratoire.
Que deviennent les corps des personnes mortes sur les côtes de la Manche, en tentant de rejoindre l’Angleterre ? Les associations dénoncent la réticence de certaines communes à les accueillir dans leurs cimetières.
Le palais de la Porte-Dorée, à Paris, a organisé jeudi 20 juin une soirée pour appeler à un sursaut face au danger de l’extrême droite. « Si on oubliait un peu moins le passé, on ne se jetterait pas aussi facilement dans les bras des démons du présent », affirme sa directrice.
Le parti d’extrême droite tente toujours de polir son image, poursuivant sa logique de dédiabolisation. Mais qu’on ne s’y trompe pas : les étrangers seront l’une de ses premières cibles s’il arrivait au pouvoir, et ses propositions en matière migratoire restent anticonstitutionnelles, inhumaines et racistes.
Dans des pays comme l’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas, l’Italie ou la France, où l’extrême droite a grimpé lors du scrutin du 9 juin, la question migratoire a été largement instrumentalisée, sur fond de désinformation et de discours de haine.
Le naufrage d’une embarcation partie de Somalie, le 9 juin, a causé la mort d’au moins 49 personnes, dont une majorité de femmes. Spécialiste de cette région, la chercheuse Marina de Regt explique comment et pourquoi des personnes tentent de gagner un pays où règne le chaos.
À 15 ans, Guaycey entame son sixième mois sans famille à Port-au-Prince, affrontant seule les violences qui ravagent l’île. Il aura fallu qu’une avocate et la justice s’en mêlent pour qu’elle obtienne enfin son visa, mais elle n’a toujours pas été évacuée.