Alors que 140 migrants y ont perdu la vie la semaine dernière, Eva Ottavy, responsable nationale des Solidarités internationales à la Cimade, explique comment et pourquoi la route migratoire passant du Sénégal par les Canaries semble s’être réactivée. Entretien.
Fin septembre, le Financial Times et le Guardian révélaient les projets « fous » du gouvernement britannique pour empêcher les migrants et demandeurs d’asile de pénétrer sur son territoire, en passant par des vagues artificielles ou des centres de traitement des demandes d’asile « flottants ».
Des élus demandent la naturalisation de Youssef, qui a poursuivi vendredi dernier l’auteur de l’attaque à l’ancien siège de Charlie Hebdo. Les actes de bravoure permettent d’accorder plus rapidement la nationalité française, voire de régulariser des sans-papiers. Sans garantie.
Depuis cet été, le Royaume-Uni durcit le ton avec la France sur la question migratoire et renforce les mesures d’expulsion des demandeurs d’asile relevant de la procédure Dublin. De retour à Calais, ces derniers sont prêts à retenter leur chance.
L’arrêté préfectoral venu interdire la distribution de repas aux personnes exilées est vécu comme une indignité par les associations concernées, qui n’ont pas cessé leurs actions d’aide pour autant. Chaque jour, la police tente de les en empêcher.
Depuis le génocide des Tutsis, il y a plus de vingt-cinq ans, Mediapart a découvert que la France a gelé des dossiers de demande d’asile émanant de Rwandais. Des demandes embarrassantes se retrouvent au « frigo », en compagnie d’autres personnalités étrangères. Une situation qui interroge sur l’indépendance de cet établissement public.
Plusieurs milliers de personnes ont répondu à l’appel lancé par un collectif de 195 syndicats, associations de défense des droits humains et personnalités demandant « des mesures immédiate contre la bombe sanitaire » qui frappe les sans-papiers en France.
Durant la crise sanitaire, des étrangers ont été maintenus dans la « zone d’attente » de l’aéroport de Roissy dans des conditions critiquées par des associations. Même des citoyens européens munis de contrats de travail se sont vu refuser l’entrée sur le territoire. Reportage.
Alors que le dispositif d’enregistrement des demandes d’asile est gelé depuis le mois de mars en Île-de-France, le tribunal administratif de Paris a récemment ordonné sa réouverture. Une décision contestée par le ministère de l’intérieur, mardi 28 avril, devant le conseil d’État. Compte rendu d’une audience houleuse.
Obtenues par The Guardian et le collectif The Migration Newsroom, dont Mediapart est partenaire, des conversations captées au-dessus de la Méditerranée en 2019 font entendre les conséquences d’une politique qui interroge jusqu’au patron de Frontex.
La nuit, des files d’attente interminables se forment devant certaines préfectures. Beaucoup d’étrangers devant renouveler leur titre de séjour ou déposer une demande n’arrivent plus à obtenir de rendez-vous. Conséquence : un marché parallèle est apparu.
En Île-de-France, dans le Finistère ou en Haute-Savoie, les initiatives d’aide aux migrants, notamment des mineurs isolés, se multiplient pour faire du football un outil d’intégration et d’épanouissement, dans la continuité de ce qui a été réalisé en Allemagne. Mais la fédération française ne fait rien pour aider.
À l’hôpital universitaire de Palerme, la docteure Antonietta Lanzarone a ouvert depuis un an une consultation dédiée aux migrants ayant subi des tortures afin de leur délivrer un certificat médical qu’ils peuvent ajouter à leur demande d’asile. Ils y trouvent une écoute dont ils ont rarement pu bénéficier auparavant.
Après leur occupation du Panthéon, les gilets noirs participent samedi 20 juillet à la marche contre les violences policières en mémoire d’Adama Traoré. Zoom sur un mouvement à la radicalité revendiquée, qui compte déjà des centaines de soutiens et qui bouscule les collectifs « traditionnels » de sans-papiers.
Depuis la fin du vaste camp de la « jungle », en octobre 2016, les migrants sont toujours des centaines à se rendre dans ces villes des départements du Nord et du Pas-de-Calais, attirés par la Grande-Bretagne. Ils se heurtent à une politique de « non-fixation » qui « porte atteinte à leurs droits fondamentaux », dénoncent plusieurs associations humanitaires locales, dans un rapport paru jeudi 20 juin.
Les États membres de l’Union européenne ont décidé, mercredi 27 mars, de retirer leurs navires militaires engagés en Méditerranée dans le cadre de l’opération militaire dite « Sophia », au moins temporairement. Depuis 2015, ces bateaux ont pourtant permis de sauver 45 000 migrants environ.