L’homme a été renvoyé manu militari vers son pays d’origine le jour où le juge a décidé de sa libération, jeudi 2 novembre. Le cas s’inscrit dans la folle dynamique de Gérald Darmanin sur les expulsions. Une avocate dénonce une « grave atteinte au droit ».
Premier d’une nouvelle génération de centre de rétention administrative, le CRA 2 de Lyon est censé servir de modèle à la construction de nouvelles infrastructures de rétention des étrangers sans papiers. Insalubrité des lieux, suivi médical insuffisant, faible accès aux droits, manque d’activités : depuis son ouverture début 2022, son fonctionnement a pourtant été décrié à de nombreuses reprises. Mediapart a pu y entrer. Reportage en vidéo.
Alors que le texte porté par Gérald Darmanin est étudié au Sénat cette semaine, un collectif regroupant des professionnels de l’asile et du droit au séjour alerte, dans une note rendue publique ce lundi, sur une « surenchère législative » qui ne pense pas suffisamment les conséquences des mesures proposées.
Ces éloignements forcés pourraient concerner près de 1,4 million de personnes. Pour se justifier, le gouvernement pakistanais évoque le « bien-être et la sécurité » du pays, sans s’inquiéter du devenir des réfugiés renvoyés vers un pays dirigé par le régime taliban.
À l’occasion de la sortie de la série « Autrement » de Michel Toesca, Mediapart reçoit Cédric Herrou et Marion Gachet, cofondateurs de la communauté Emmaüs Roya, qui rappellent combien le devoir d’hospitalité à l’égard des exilés est essentiel, dans une démarche à la fois plurielle et inclusive.
La petite île italienne voit débarquer des exilés presque chaque jour lorsque la météo est favorable. Pourtant, des habitants refusent de parler d’« invasion » et continuent de participer à leur accueil. Ils déplorent un nombre grandissant de morts en mer et un manque de solidarité à l’échelle européenne.
Au lendemain de l’attentat d’Arras, la Cimade, qui vient en aide aux personnes étrangères en France, a fait l’objet de vives attaques et menaces venues de la droite et de l’extrême droite. Sa secrétaire générale leur répond ainsi qu’aux propositions du ministre de l’intérieur.
Depuis six ans, l’avion de l’ONG française Pilotes volontaires survole la mer dans l’objectif d’identifier des embarcations de migrants en détresse. Elle ne vit que grâce aux bénévoles qui constatent, avec amertume, le durcissement des politiques migratoires européennes et ses conséquences sur le terrain.
Les dernières annonces de Gérald Darmanin au lendemain de l’attentat d’Arras, visant à compliquer le séjour des étrangers considérés comme « dangereux », inquiètent de nombreuses personnes détentrices d’un titre de séjour, pourtant « sans problème ». Plusieurs d’entre elles racontent ce climat anxiogène.
Dans une déclaration adoptée jeudi 19 octobre, la Commission nationale consultative des droits de l’homme revient sur les difficultés rencontrées par les ONG et appelle les États européens à « cesser de harceler et d’épuiser les intervenants ».
L’attaque au couteau qui a coûté la vie à un professeur de lycée et fait trois blessés a relancé le débat sur l’immigration, poussant le ministre de l’intérieur à surenchérir sur la question des « délinquants étrangers » et de leur expulsion.
Alors que le gouvernement de Giorgia Meloni durcit le ton et que l’Europe devrait enfin sceller un pacte commun sur la migration et l’asile, Mediapart raconte l’envers du décor : les secours sollicitent de plus en plus les ONG présentes en mer, leur redonnant ainsi une certaine légitimité.
Le pape François a martelé samedi que les migrants qui « risquent leur vie en mer » pour gagner l’Europe « n’envahissent pas », au second jour de sa visite à Marseille. Il s’est aussi immiscé dans le débat français sur la fin de vie et a dénoncé l’IVG.
Depuis plus de vingt ans, la politique migratoire européenne s’enferre dans une stratégie inefficace et meurtrière. Alors qu’une fois encore Lampedusa se retrouve au centre de l’attention, il est urgent d’accepter, enfin, que l’Europe non seulement peut mais doit accueillir plus de migrants.
Le gouvernement intime aux structures culturelles françaises de suspendre leurs projets menés avec des ressortissants ou institutions maliennes, burkinabè et nigériennes, en raison du contexte sécuritaire. Une décision jugée « absurde », en France comme en Afrique.
Cinq Afghanes ont été accueillies à Paris début septembre, à grand renfort de communication gouvernementale. Le contrechamp raconte une autre réalité : des femmes originaires d’Afghanistan ont du mal à obtenir l’asile ou ne parviennent pas à obtenir de visa pour venir en France faire leur demande.