Accueil des Afghanes : derrière la com’, des refus de visa en pagaille
Cinq Afghanes ont été accueillies à Paris début septembre, à grand renfort de communication gouvernementale. Le contrechamp raconte une autre réalité : des femmes originaires d’Afghanistan ont du mal à obtenir l’asile ou ne parviennent pas à obtenir de visa pour venir en France faire leur demande.
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LeLe couple arrive en riant, en se tenant par le bras, uni par la complicité de ceux qui ont traversé ensemble les épreuves d’un exil sans fin. Frishta* et Javid*, la quarantaine, ont fui l’Afghanistan début 2016. À Kaboul, Frishta occupe un poste important au sein du gouvernement de l’époque. À plusieurs reprises, elle s’est opposée à des tentatives de corruption émanant de ce qu’elle appelle des « groupes mafieux » proches des talibans. « On avait beaucoup de pression de leur part. Un jour, ils nous ont fait passer un message très clair : si elle n’arrêtait pas, ils nous mettaient une balle dans la tête », explique Javid.