Comme les Turcs, beaucoup ont tout perdu dans le séisme qui a dévasté le sud-ouest de la Turquie. Les exilés qui avaient fui le régime de Damas affrontent aujourd’hui un violent sentiment de rejet et s’inquiètent pour leur avenir dans le pays.
En Turquie, plus d’une semaine après le séisme, les secouristes sortent encore des corps des décombres. Parmi eux, des Syriens de tous âges qui avaient fui le régime de Damas. Et qui, chaque jour, sont conduits dans leur pays pour y être enterrés. Laissant les survivants derrière eux.
De nombreux Palestiniens cherchent à fuir la bande de Gaza, les guerres à répétition, la situation économique désastreuse. Ils se lancent alors dans un voyage périlleux, dans l’espoir de rejoindre l’Europe. Tous n’y parviennent pas. À la mi-décembre, plusieurs sont revenus dans des cercueils.
Mediapart a rencontré un Syrien de 22 ans enfermé en rétention près de Roissy. Alors que les relations diplomatiques sont rompues avec le régime Assad, des contacts ont été pris en vue de son renvoi, d’après nos informations. Son « obligation de quitter le territoire français » a été validée par la justice.
La France a procédé jeudi au rapatriement de 15 femmes ex-membres de Daech et de 40 enfants. Ces familles étaient détenues depuis plusieurs années dans l’un des camps du nord-est de la Syrie, prisons à ciel ouvert. Parmi ces mineurs ramenés en France, sept orphelins.
Dans cette enclave située au nord-ouest de la Syrie, deux millions d’enfants sont pris au piège. Ils vivent depuis plusieurs années dans des camps de déplacés, sans aucune perceptive d’avenir. La majorité n’était pas née lorsque la révolution syrienne a débuté, il y a onze ans.
La France récupère 51 de ses ressortissants qui étaient détenus dans un camp du nord-est de la Syrie depuis la chute de Daech. Uniquement des femmes, anciennes membres du groupe terroriste et leurs enfants, dont sept orphelins.
Depuis novembre 2019, trois enfants français sont placés dans un orphelinat de la capitale syrienne. Leurs parents, membres de l’État islamique, sont morts sur place. Après plusieurs mois d’enquête, nous avons réussi à retracer le parcours unique de ces orphelins.
Depuis le début de l’année 2022, plus de 1 300 exilés sont entrés dans la partie européenne de l’île. Frontex, l’agence européenne du contrôle des frontières de l’Union européenne, a renforcé sa présence, alors que les autorités assurent ne plus pouvoir faire face.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’armée américaine a lancé une opération d’envergure dans le nord-ouest de la Syrie pour éliminer Abou Ibrahim al-Hachimi al Qourachi, le numéro un de l’État islamique. Il a été tué avec plusieurs membres de sa famille dans un petit village près de la frontière turque.
À 3 500 kilomètres de Kaboul, une ville regarde avec inquiétude ce qui se passe dans la capitale afghane : Raqqa, au nord-est de la Syrie. En janvier 2014, les hommes de Daech ont pris la ville et y ont imposé plus de trois années de terreur. En octobre 2017, l’État islamique y a été vaincu par la coalition internationale, mais Raqqa est encore à terre et instable.
Elles ont rejoint la Syrie, puis l’État islamique, il y a plus de sept ans. Ces derniers jours, deux Françaises ont été expulsées par la Turquie vers Paris, dans le cadre du « protocole Cazeneuve », puis mises en examen et écrouées. D’autres vont suivre. Enquête.