La trêve espérée n’aura pas lieu. Israël et le Hamas n’ont pas réussi à s’entendre pour une pause dans les combats pendant le ramadan. C’est dans une enclave privée de tout que 2,4 millions de Palestinien·nes vont donc vivre ce mois sacré pour les musulmans.
Dans la bande de Gaza, les femmes et les filles palestiniennes sont des victimes invisibles. Et pourtant, selon l’ONU, elles représentent la majorité des personnes tuées ou blessées. Des victimes contraintes d’abandonner derrière elles toute une vie.
À Rafah, aux portes de l’Égypte, un million de personnes campent jusque sur la plage. Youssef, Asma et tant d’autres sont prisonniers de la bande de Gaza, où, d’évacuation en évacuation, ils survivent avec leurs familles, des enfants aux personnes âgées. Témoignages.
Les colons sont près de 475 000 à vivre en Cisjordanie occupée. Depuis le 7 octobre, ils multiplient les attaques contre les Palestiniens en toute impunité. Reportage auprès de ceux qui assument, avec l’aval du gouvernement israélien, une colonisation sans fin.
En Cisjordanie occupée, les attaques de colons contre des Palestiniens se multiplient ainsi que les raids israéliens contre des localités arabes. Selon une récente enquête, le soutien au mouvement islamiste a considérablement augmenté.
Deux mois après l’attaque du 7 octobre, il reste 137 personnes retenues dans l’enclave palestinienne, sans qu’il y ait de négociations en vue. 105 otages ont été libérés lors de la première trêve, en majorité des femmes et des enfants originaires des kibboutz pris pour cibles par le Hamas.
Depuis l’échec des négociations entre Israël et le Hamas pour prolonger la trêve humanitaire, l’armée israélienne frappe de nouveau sans relâche la bande de Gaza. Contrairement à ce qu’elle avait annoncé, elle s’attaque désormais officiellement au sud de l’enclave palestinienne.
L’armée israélienne poursuivait vendredi son opération au cœur de l’hôpital Al-Shifa, le plus important de la ville de Gaza. Des chars encerclent également l’hôpital Al-Ahli Arab, le seul encore opérationnel dans le nord de l’enclave palestinienne. Dans le sud, les hôpitaux manquent de tout, et en particulier de carburant.
L’armée israélienne, qui poursuit son avancée dans la bande de Gaza, a annoncé être entrée dans le camp de réfugiés d’Al-Shati. Toute la ville de Gaza a été la cible ces deux derniers jours de frappes aériennes qui ont poussé des milliers de familles à se déplacer vers le sud. Témoignages.
Dans l’enclave palestinienne, les journalistes sont en première ligne et se mettent en danger pour informer. Les autorités israéliennes, de leur côté, font tout pour que les images ne sortent pas.
Alors que le chiffre des personnes détenues par le Hamas a été réévalué à 199 et que ce dernier vient de poster une première vidéo d’une Franco-Israélienne prisonnière, les familles font tout pour mettre au centre le sort des leurs, que beaucoup jugent négligé par le gouvernement israélien.
Dimanche, l’armée israélienne a appelé, une nouvelle fois, la population à prendre la direction du sud. Aucun journaliste étranger n’a été autorisé à entrer dans l’enclave, alors que le bilan s’élève à 2 670 morts, selon le Hamas. C’est par des messages WhatsApp que Mediapart a recueilli des témoignages.