La patronne par intérim de l’agence européenne de gardes-frontières était bien placée pour être confirmée à son poste le 20 décembre. D’après nos informations, la Lettone est cependant concernée par des investigations de l’OLAF. Et son nom est associé au « dossier Baltic Tours », du nom d’une agence de voyage utilisée par Frontex dans des conditions ayant suscité des critiques en interne.
Dans la nuit du 13 au 14 décembre, une embarcation tentant de rallier le Royaume-Uni s’est trouvée en difficulté au large du Kent. Une partie des occupants a été secourue par un navire de pêche avant que les secours britanniques ne leur portent secours. Quatre décès ont déjà été dénombrés.
Les associations ont obtenu la mise à l’abri des jeunes isolés qui campaient devant le Conseil d’État depuis vendredi. Un accueil au rabais, regrettent les bénévoles, qui demandent un hébergement pérenne et une prise en charge médicale et sociale.
Début novembre, une exilée iranienne s’est vu notifier une obligation de quitter le territoire français et a été placée en rétention à Toulouse, alors qu’elle avait fui la répression. Le préfet de l’Aude assume sa décision. Le ministère de l’intérieur le contredit.
Faut-il s’étonner que des enfants d’immigrés parvenus au pouvoir mènent des politiques hostiles aux migrants, voire endossent des politiques nativistes ? Ces trajectoires marquent les dérives d’un « antiracisme libéral » inconséquent, voire malfaisant.
Depuis six mois, plus de trois cents jeunes exilés vivent sous les ponts à Ivry-sur-Seine. Alors que le froid s’installe, des associations alertent sur la situation de ces adolescents qui manquent de tout. Vendredi, ils ont dressé un camp devant les grilles du Conseil d’État, à Paris, pour faire entendre leur voix.
Mediapart a rencontré un Syrien de 22 ans enfermé en rétention près de Roissy. Alors que les relations diplomatiques sont rompues avec le régime Assad, des contacts ont été pris en vue de son renvoi, d’après nos informations. Son « obligation de quitter le territoire français » a été validée par la justice.
En 2022, environ 12 000 Albanais auraient rejoint le Royaume-Uni, principalement par la Manche ou la mer du Nord, d’après Londres. Désormais, certains sont soumis à des expulsions en charter, quelques jours après leur arrivée. Plusieurs ONG et avocats s’inquiètent.
Le tribunal administratif de Rouen vient de débouter la préfecture qui demandait aux gestionnaires de centres d’hébergement d’urgence d’exclure de leur dispositif « insertion » les étrangers en situation irrégulière faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire exécutoire. Une décision qui vient contredire les circulaires et les récents engagements du ministère de l’intérieur.
L’Afghan espérait « trouver la lumière » en Angleterre, un emploi qui sortirait de la misère les siens restés au pays. Il est mort il y a un an dans le naufrage de Calais. Mediapart a retrouvé sa famille à Kaboul.
Alors que les enquêteurs pointent la non-assistance à personne en danger des sauveteurs français dans le naufrage de Calais, Mediapart fait le point sur ces frontières qui tuent dans l’indifférence.
Il y a un an, 27 personnes sont décédées dans le naufrage de leur embarcation en essayant de rejoindre le Royaume-Uni. Zana Mamand Mohammed a perdu son frère, Twana, 18 ans, dont le corps n’a toujours pas été retrouvé. Auditionné dans le cadre de l’enquête, il a accepté de témoigner auprès de Mediapart.
Des associations contestaient la création de la zone d’attente dans laquelle ont été enfermés les exilés après leur débarquement dans le port militaire de Toulon. Bien qu’elle ait reconnu « des insuffisances », la plus haute juridiction administrative a donné raison au ministère de l’intérieur, invoquant des « circonstances exceptionnelles ».
Leur maintien en « zone d’attente », au-delà de quatre jours, devait être autorisé par des magistrats. Ceux du tribunal de Toulon, puis de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, ont dit stop. À l’issue d’un marathon judiciaire inédit et d’une nouvelle épreuve pour les passagers du navire de SOS Méditerranée.
Le ministre de l’intérieur a annoncé, mardi 15 novembre, que 44 des 234 rescapés de l’« Ocean Viking » seront expulsés dans leur pays d’origine, tandis que la majorité des autres seront relocalisés dans des pays de l’Union européenne. La fable de la générosité française s’est rapidement fracassée sur l’obsession de Gérald Darmanin de ne pas donner de prises au RN, en acceptant de secourir, mais pas d’accueillir.
Mediapart a pu visiter avec deux parlementaires la « zone d’attente » dans laquelle sont retenus, depuis vendredi, les exilés débarqués à Toulon. Ces élus de gauche émettent des doutes sur le respect du droit d'asile. Des associatifs estiment que les migrants, au motif qu’ils sont vulnérables après leur traversée, devraient être libérés.