C’est sous escorte militaire que le navire de SOS Méditerranée a pu s’amarrer à Toulon. Les migrants, dont des enfants, ont été transférés dans une « zone d’attente », soit un lieu de privation de liberté. Un député LFI, qui a pu y entrer, a vu « des humains au bord du gouffre ».
L’arrivée à Toulon du navire de SOS Méditerranée intervient après plusieurs jours de bras de fer diplomatique entre la France et l’Italie. Elle a été saluée par la droite italienne, jusqu’à ce que le président français suspende les accords de relocalisation de 3 500 demandeurs d’asile.
Le gouvernement a annoncé jeudi 10 novembre que l’« Ocean Viking » pourrait accoster à Toulon avec ses 234 personnes exilées à bord. Une décision saluée à gauche, critiquée à droite et à l’extrême droite, et qui remet la gestion des flux migratoires au cœur de la diplomatie européenne.
Elles ont vécu l’enfer migratoire, puis le cauchemar de la traite prostitutionnelle. Elles ont été vendues et forcées de se prostituer pour rembourser des dettes fictives à des proxénètes nigérians. Quand enfin elles trouvent la force de sortir de ces réseaux, et demandent l’asile en France, elles ne l’obtiennent pas.
Des migrants afghans, candidats au passage vers l’Irlande ou l’Angleterre, dénoncent des usages de gaz lacrymogène, des éloignements illégaux ou encore des violences verbales de la part de la sécurité du port et de la police aux frontières.
Le Liban a annoncé, mardi 12 octobre, qu’il commencerait à « rapatrier » des réfugiés syriens en Syrie dès la semaine prochaine. Une décision « inquiétante », selon Diana Semaan, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique de l’association. Elle rappelle les multiples dangers qui les attendent sur place.
Depuis le début de la guerre d’invasion russe en Ukraine, des centaines de Russes sont venus chercher refuge en France. Confrontés à un manque criant de politique d’accueil et à des obstacles en tout genre, ils ont surtout trouvé de l’aide auprès de réseaux d’entraide.
Depuis le début de l’année, les Albanais sont particulièrement nombreux à tenter la traversée de la Manche pour rejoindre l’Angleterre, poussés par des réseaux de passeurs dont la propagande abreuve les réseaux sociaux. Une fois dans le nord de la France, beaucoup déchantent.
Les migrants, qui tentaient de rallier l’Europe, sont morts noyés au large de la Syrie après le naufrage de leur embarcation partie du Liban. Quelque 150 personnes, principalement des Libanais et des réfugiés syriens et palestiniens, se trouvaient à bord du petit bateau qui a coulé jeudi.
Selon la plateforme Alarm Phone, qui était en lien avec l’embarcation partie depuis les côtes libanaises, deux enfants seraient morts à bord faute de vivres. Une fillette est quant à elle décédée alors qu’elle était héliportée vers un hôpital crétois.
Le gouvernement espagnol a adopté une réforme visant à intégrer les étrangers au marché du travail, qu’ils soient dans leur pays d’origine ou déjà présents sur le territoire. L’Allemagne compte aussi régulariser des dizaines de milliers de déboutés du droit d’asile, tandis que la France reste à la traîne.
Les traversées depuis les côtes tunisiennes vers l’Italie sont en constante augmentation depuis 2017. Le chercheur Hassen Boubakri, spécialiste des mouvements migratoires en Méditerranée centrale, revient sur le contexte qui pousse les exilés à fuir leur pays.
Le tribunal de proximité de Montreuil a accordé un délai de deux mois et quinze jours avant leur expulsion aux cent vingt personnes exilées – pour la plupart des femmes, dont certaines enceintes – ayant trouvé refuge dans des bureaux vides depuis juin.
Une vingtaine de femmes exilées, et autant d’enfants, survivaient dans la rue à Bagnolet depuis le 4 août pour revendiquer leur droit à un hébergement. Saisi par un avocat et une association, le tribunal administratif de Montreuil a rejeté leur requête ce mardi 16 août.
De retour de vacances en Tunisie le 11 août, une Tunisienne établie en France depuis neuf ans a été bloquée à l’aéroport d’Orly à la demande du ministère de l’intérieur, qui a souhaité l’expulser malgré la carte de résident qu’elle détenait. Le tribunal administratif de Melun a tranché en sa faveur.
Après la chute de Kaboul, le 15 août 2021, quelque 2 600 Afghans ont été évacués vers la France via des vols de rapatriement. Mediapart donne la parole à celles et ceux qui tentent de se reconstruire, loin de leur pays et de leur proches, qu’ils savent meurtris.