C’est une première en Europe et c’est Cédric Herrou qui en est à l’initiative. La structure, où vivent aujourd’hui neuf personnes étrangères et trois enfants, approvisionne la vallée en produits locaux et bio et a permis d’apaiser les relations avec les habitants les plus réfractaires à la présence d’étrangers.
La Commission européenne affirme que l’UE ne finance pas de « murs » anti-migrants à ses frontières extérieures, malgré les demandes insistantes d’États de l’est de l’Europe. En réalité, cette « ligne rouge » de l’exécutif, qui a toujours été floue, s’efface de plus en plus.
Sa femme et sa fille réclament l’exhumation de cet exilé d’origine kurde installé en France, interpellé lors d’un séjour en Belgique et décédé en cellule d’isolement, dans des circonstances troubles, alors que la France refusait son retour sur le territoire.
De violents heurts durent depuis plusieurs jours à Sfax, au sud de Tunis, entre des habitants de la ville et des migrants subsahariens. Alors qu’un Tunisien a trouvé la mort, poignardé lundi dans la soirée, la situation ne cesse d’empirer.
Le ministère des armées a signé un marché avec l’entreprise SeaOwl, qui fournit, depuis le printemps, deux bateaux pour des missions de sauvetage au large de Dunkerque et de Calais. Une première. D’après nos informations, des questions émergent autour de la formation des équipages et des performances des navires.
Mardi 20 juin, de jeunes étrangers en recours de minorité ont planté leurs tentes devant le Conseil d’État avec le soutien de quatre structures associatives. Alors qu’ils espéraient obtenir un abri, ils ont été violentés par les forces de l’ordre en milieu de soirée.
La version officielle grecque sur l’un des pires naufrages en Méditerranée est mise à mal par les témoignages de survivants. Le rôle de Frontex, l’agence européenne chargée des frontières extérieures, est également pointé du doigt. Une enquête a été ouverte.
Le gouvernement britannique multiplie les annonces censées dissuader les migrants de traverser. La dernière innovation prévoit d’installer les demandeurs d’asile sur d’anciennes embarcations, dans les ports, le temps de leur procédure. Le premier ministre se targue d’avoir déjà fait baisser le nombre de passages depuis la France.
Les naufrages se suivent et se ressemblent aux portes de l’Europe. Malgré les faux-semblants, rien ne change et les pays européens continuent de vouloir garder portes closes. L’ampleur du drame survenu au large des côtes grecques dans la nuit de mardi à mercredi appelle pourtant à repenser nos politiques migratoires.
Quand ils ont compris que l’assaillant de l’attaque d’Annecy était originaire du même pays qu’eux, bon nombre de réfugiés syriens ont craint qu’on ne les rende responsables du drame par ricochet. Depuis qu’ils sont installés en France, ils observent, inquiets, les expressions quotidiennes de l’extrême droite.
L’assaillant de l’attaque au couteau d’Annecy a été mis en examen pour « tentatives d’assassinats » et « rébellion avec armes ». Pour l’heure, ses motivations restent sans explication. Depuis quelques mois, ce réfugié syrien chrétien venu de Suède passait ses nuits dans une rue du centre-ville et ses journées près du lac. De nombreux témoins décrivent un homme marginalisé, « calme » et « discret ».
Mardi 16 mai, le groupuscule d’extrême droite Les natifs est venu manifester devant un établissement du XVIe arrondissement de Paris où sont hébergés de jeunes étrangers. Mediapart est allé à la rencontre de ces exilés et des bénévoles qui les encadrent, qui déplorent un climat de « haine ».
Après des élus de Callac et Saint-Brevin-les-Pins, l’association Utopia56 dénonce un harcèlement croissant de l’extrême droite à son égard, alors qu’elle bataille pour faire reconnaître le droit à l’hébergement des plus vulnérables. Elle redoute « un effet domino » des violences et un passage à l’acte.
Adjointe au maire de Callac, où un projet soutenant l’installation de réfugiés a été abandonné en début d’année, Laure-Line Inderbitzin réaffirme l’importance de ne pas reculer face à l’extrême droite.
Incendie de sa maison, « manque de soutien de l’État » : le maire de Saint-Brevin-les-Pins, attaqué par l’extrême droite en raison d’un projet de déplacement d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile dans sa ville, a jeté l’éponge mercredi.
Dans cette commune de Loire-Atlantique, un centre d’accueil pour demandeurs d’asile a été créé au moment du démantèlement de la « jungle de Calais ». Près de quatre cents personnes y ont transité depuis, sans heurts et avec le soutien de nombreux habitants, jusqu’à ce que l’extrême droite s’empare du sujet en 2022.