À quelques jours du dépôt des motions, le flou est encore total sur la future direction socialiste comme sur ses règles de désignation. Si une grosse motion est souhaitée par tous, son périmètre fait débat. Et les multiples intrigues laissent la porte ouverte à une surprise.
AlorsAlors que la rentrée politique fait tanguer la majorité présidentielle, le congrès du PS vient charger la barque. Et dans les alcôves de la grosse motion en préparation, les intrigues ressemblent à des querelles de cadets d'eau douce. Durant toute la semaine, les tensions et les incertitudes sont allées crescendo, au gré des discussions entre les différentes sensibilités du parti. Au point que, sur fond de règles incompréhensibles et incomprises, tout est encore ouvert, à quelques jours du conseil national de mercredi et du dépôt des textes, prévu jeudi midi. Un comble pour un parti au pouvoir et tout puissant…, en réalité sorte de colosse aux pieds d’argile. En soi, la situation n’est pas nouvelle. Elle se produit à chaque fois que se prépare dans un congrès PS une motion de rassemblement à vocation majoritaire, ce qui, en dehors du dernier congrès de Reims en 2008, est toujours arrivé depuis 1995. Mais on a vu cette semaine ressurgir les vieux contentieux internes. Car la réunion de tous les sous-courants de deux majorités successives du PS (celle autour de François Hollande durant les années 1997-2008 et celle autour de Martine Aubry entre 2008 et 2012), doit consister, dans un premier temps, à donner de la place à tout le monde. Au risque de provoquer des déceptions, d’interférer et de troubler les relations internes au pouvoir politique.