France

Le grand bricolage de la masterisation

Rarement réforme aura été dénoncée avec une telle unanimité par la communauté éducative pourtant acquise à son principe: l'élévation du niveau de recrutement des enseignants au bac+5. Mais le montage imaginé par le gouvernement avec une entrée à plein temps des nouveaux profs dans le métier et une formation professionnelle réduite à peau de chargrin est qualifié d'«ubuesque» par le Snes. Explication.

Louise Fessard

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Etudiants de l'IUFM dans le cortège de la manifestation du 19 mars 2009 à Marseille © LF

Au fur et à mesure que les décrets tombent et que les détails de la réforme de la formation des enseignants se précisent, les oppositions s’accumulent. «Durant le seul mois de décembre 2009, 27 conseils d’administration d’universités, la Conférence des présidents d’Universités, plusieurs jurys de CAPES et d’agrégation, l’ensemble des syndicats et des associations ainsi que le CNESER (principal organisme paritaire de l’enseignement supérieur) ont rejeté les modalités de la masterisation retenues par le gouvernement», décompte le président de Sauvons l'université, Etienne Boisserie. Sans faire bouger le gouvernement d’un centimètre. Aussi la Coordination nationale des universités (CNU) a appelé, le 25 janvier 2010, les enseignants à ne «pas organiser ni préparer» la session des concours d'enseignants prévue à l'automne 2010.

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