France Analyse

Fin de partie pour le policier Pichon ?

En confirmant le 8 décembre la mise à la retraite d'office du policier Philippe Pichon pour avoir alerté l'opinion publique sur un fichage illégal, la justice administrative a envoyé un message ambigu aux fonctionnaires français.

Louise Fessard

En confirmant jeudi 8 décembre la mise à la retraite d'office du policier Philippe Pichon, sanctionné pour avoir alerté l'opinion publique sur un fichage illégal, la justice administrative a envoyé un message très ambigu aux fonctionnaires français. Car tout en reconnaissant les «dysfonctionnements» du fichier Stic (système de traitement des infractions constatées), le tribunal administratif de Melun a estimé que «cette circonstance ne pouvait affranchir (le policier) de ses devoirs de discrétion et de secret professionnels, notamment envers la presse».
Il est principalement reproché à Philippe Pichon, 42 ans, d'avoir transmis en octobre 2008 à un journaliste de Bakchich les fiches extraites du Stic de Johnny Hallyday et Jamel Debbouze, ensuite publiées par ce site en appui d'un article remettant en cause la légalité du fichier. Un acte illégal mais revendiqué comme un geste citoyen, effectué en dernier recours, après avoir tenté en vain d'alerter sa hiérarchie sur les usages illégaux du Stic.

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