«Violences policières»: la déontologie a du plomb dans l’aile
Dénoncer une «bavure» policière peut relever du parcours du combattant. Un citoyen qui voulait témoigner du tabassage d'un étranger, en 2006, à Toulouse, l'a appris à ses dépens. Au grand dam de la Commission nationale de déontologie de la sécurité, qui vient de publier un rapport décapant pour la police. Les ministres de l'intérieur et de la justice n'y sont pas épargnés.
UnUn citoyen peut-il dénoncer ce qu'il considère comme une «bavure» policière? Rien de plus simple, selon la loi: il lui suffit de saisir la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), qui va mener son enquête et contrôler les pratiques policières contestées. Mais encore faut-il que les administrations et leurs ministres jouent le jeu. Cela n'a manifestement pas été le cas dans le dossier qui vient d'être révélé par la CNDS. Son rapport spécial, publié au Journal officiel du 18 janvier, souligne les nombreux obstacles qui lui ont été opposés, des policiers locaux jusqu'aux sommets de l'Etat.