Ecole: trois témoignages sur les raisons d'une mobilisation inédite
De la maternelle à l'université, 100.000 à 220.000 enseignants ont manifesté jeudi pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail et les suppressions de postes. Certains ne sont pas spécialement militants, n'ont pas forcément suivi les précédents mouvements mais cette fois-ci ils ont battu le pavé pour exprimer leur «ras-le-bol» : témoignages de trois institutrices d'une école marseillaise (Oddo-Madrague Ville). Lire aussi:Un nouveau statut pour les enseignants chercheurs
LesLes grands discours syndicalistes, très peu pour elles. Ces institutrices ne sont pas militantes et participent avec circonspection aux grèves. Mais, jeudi, elles ont manifesté comme environ 70% des enseignants des écoles primaires, selon le principal syndicat du secteur, le SNUIPP-FSU (48% selon le ministère), contre les suppressions de postes (11.200 cette années, 13.500 annoncées en 2009), les restrictions budgétaires et «l'empilement des réformes sans concertation». Portrait de trois institutrices lambda dans une école marseillaise de ZEP dont les quinze enseignants et le directeur se sont mis en grève.