France Reportage

«Ce parti-là, je souhaite qu'il meure»: nuit agitée devant Solférino

La direction du PS a annoncé au petit matin une victoire de Martine Aubry par... 42 voix d'avance (sur 135.000). Mais dès 2 heures du matin, les militants s'écharpaient devant le siège du parti à Solférino.Lire aussi:Analyse: Le PS se fracture en deuxRécit: Revivez la nuit de décompte des votes socialistes Dessin de Damien Glez.

Michaël Hajdenberg

Deux heures du matin. Devant les grilles de Solférino, ils sont une trentaine à s'invectiver. Mais attention: au parti socialiste, on a des manières. Avant chaque insulte, on continue de se donner du «camarade», ce qui entraîne parfois des échanges au ton étrange: «Vous êtes des traîtres! Les meilleurs alliés de Sarkozy!» (Un royaliste à un aubryiste). En retour: «Camarade, tu ne va pas m'apprendre à militer!» Le premier : «Et ben si. Parce que moi, je préfère Royal et Bayrou à Sarkozy. Et Aubry, ça nous donne Sarkozy pour quinze ans! »

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