De l’affaire Tapie à l’affaire Lagarde, le déni de démocratie
L'affaire Tapie est un révélateur de toutes les dérives qui entachent notre démocratie: instrumentalisation de la justice, mépris du Parlement, fonctionnement opaque en violation parfois des règles de l'Etat de droit. Le scandale prend d'autant plus de relief que Christine Lagarde, qui est visée par deux procédures judiciaires, fait acte de candidature au FMI. Parti pris.
DeDe toutes les grandes démocraties, la France est sûrement l'une des plus malades au monde, l'une des plus opaques, la plus contaminée par le virus du présidentialisme ; l'une de celles, aussi, où les règles de l'Etat de droit sont le plus facilement transgressées, où les contre-pouvoirs font le plus difficilement leur office. En bref, c'est l'une des démocraties les plus anémiées. Et s'il en fallait une illustration récente, c'est évidemment l'affaire Tapie qui l'apporte. Ou plutôt l'affaire Lagarde, puisque la ministre des finances, qui postule à prendre la succession de Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds monétaire international, y joue désormais les premiers rôles.