France Analyse

Les enjeux épineux de la commission Jospin

La commission de rénovation et de déontologie de la vie publique a ouvert ses travaux mercredi. Pas de grand soir en perspective : autour de Lionel Jospin, on trouve un aréopage très technique et… Roselyne Bachelot. Revue de détails des réformes institutionnelles possibles.

Stéphane Alliès

Retour vers le futur. L’installation de la commission de rénovation et de déontologie de la vie publique, ce mercredi, dans des locaux dépendants du secrétariat général du premier ministre, a offert le visage d’un déjà vu. Celui de Lionel Jospin et Olivier Schrameck, respectivement ancien premier ministre et directeur de cabinet à Matignon entre 1997 et 2002. Avec douze autres membres (voir ici sa composition, paritaire mais très technicienne), assistés de six rapporteurs hauts fonctionnaires, ils vont travailler à moderniser les institutions de la Ve République. À un « rythme soutenu », selon les termes d’un Jospin qui a déjà programmé douze réunions d’ici à la mi-novembre, date de la remise d’un rapport à François Hollande, .
Au moment de présenter l’ambition de « sa » commission, Lionel Jospin l’a dit tout net en préambule : il s’agit d’un comité « d’experts et d’expertises », n’entendant pas aller au-delà de la lettre de mission du président (lire ici). Exit donc d’ores et déjà le droit de vote des étrangers, promis à un report sine die ? Le rapporteur général du texte, Alain Ménéménis, laisse malgré tout une maigre entrouverture de porte, mais en évoquant le sujet des primaires : « Il y a les questions sur lesquelles la commission doit faire une proposition. Il y aura aussi les questions sur lesquelles elle ne peut pas ne pas s’interroger. »

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