L'ambassadeur américain en Libye tué par des islamistes
Le meurtre à Benghazi du diplomate Chris Stevens et de ses trois collègues souligne le poids des islamistes en Libye et en Égypte, et provoque des remous dans la campagne présidentielle américaine. L'hypothèse d'une attaque planifiée est privilégiée.
SiSi le ridicule tue rarement, la bêtise et l’ignorance ne s’en privent pas. L’ambassadeur américain en Libye, Chris Stevens, a été tué, avec trois membres de son équipe diplomatique, suite à l’assaut du consulat des États-Unis à Benghazi par un groupe de fondamentalistes musulmans soi-disant outrés par un obscur film américain se moquant du prophète Mahomet. Ce meurtre d’un ambassadeur (le sixième de l’Histoire des États-Unis et le premier depuis 1979) pourrait avoir des retombées sur la campagne présidentielle américaine, et révèle une nouvelle fois comment une minorité d’islamistes aimerait faire basculer les révolutions arabes du côté de l’intolérance et de l’obscurantisme, alors que leurs principaux initiateurs défendaient les libertés, dont celle d’expression.