Le 7 décembre, le président béninois Patrice Talon, proche d’Emmanuel Macron, a échappé de peu à un coup d’État. Il doit son salut en partie au soutien de l’armée française, et notamment de forces spéciales probablement venues de Côte d’Ivoire.
Immersion au cœur des mines informelles de plomb et de minerais semi-précieux du massif montagneux marocain, ce film photographique nous amène dans le sillage de plusieurs mineurs qui y risquent quotidiennement leur vie pour la gagner.
Condamné à sept ans de prison pour « apologie du terrorisme », Christophe Gleizes attend son procès en appel, le 3 décembre à Tizi Ouzou. Son cas illustre le durcissement du régime envers la presse, et une crispation croissante face aux indépendantistes kabyles.
À l’appel des féministes, société civile et partis politiques d’opposition ont manifesté samedi 29 novembre à Tunis contre la répression du régime du président Kaïs Saïed. La veille, le procès en appel dit du complot contre la sûreté de l’État s’est achevé sur des condamnations parfois très lourdes, dont celle de l’écrivaine et opposante Chayma Issa, arrêtée au cours de la manifestation.
Le vide créé par la crise diplomatique franco-algérienne donne l’occasion aux États-Unis de se redéployer économiquement au Maghreb, compte tenu du rôle de plus en plus déterminant que joue le pays dirigé par Donald Trump dans le règlement d’un conflit vieux d’un demi-siècle.
L’armée soudanaise a perdu le monopole de l’usage des drones, auxquels ont massivement recours les forces paramilitaires de Hemetti. Les civils font les frais de ces armes produites dans des pays étrangers, comme les Émirats arabes unis ou la Turquie, et qui alimentent ce conflit meurtrier.
Depuis plus de deux mois, les combattants affiliés à Al-Qaïda privent de carburant la capitale, Bamako, et d’autres grandes villes du pays. Cette « guérilla économique » a des répercussions sur la vie de millions de Maliens et fragilise le régime civilo-militaire. Son avenir est en jeu.
Hasni Abidi, spécialiste du monde arabe, décrypte la façon dont Alger a décidé la libération de l’écrivain. Les dirigeants français et algériens, qui souhaitent notamment préserver une coopération sécuritaire au Sahel, ont créé les conditions d’un apaisement diplomatique.
Près de huit mois après la victoire des troupes régulières à Khartoum, à peine plus d’un quart de ses habitants déplacés ont regagné la capitale. Les récentes avancées des milices adverses, dans l’ouest du pays, ont entraîné de nouveaux déplacements forcés et attisent les craintes des civils.
Le camp de l’armée officielle de l’État soudanais comprend également des groupes islamistes et d’anciens groupes rebelles du Darfour. Aucun de ces acteurs n’a intérêt à négocier un cessez-le-feu avec les milices de Hemetti qui ont récemment commis des atrocités au Nord-Darfour.
Le président des États-Unis accuse le Nigeria de ne pas agir pour arrêter les massacres de chrétiens. Une allégation qui ne repose sur rien de concret, fruit d’un intense lobbying mené depuis des années par l’extrême droite états-unienne et par de nombreuses organisations chrétiennes.
La tension reste élevée au Cameroun, où Paul Biya, 92 ans, a été investi pour un huitième mandat, alors que les résultats officiels de l’élection présidentielle sont remplis d’incohérences. Des dizaines de personnes auraient été tuées, des centaines d’autres arrêtées.
La guerre au Soudan a contraint près de 13 millions de personnes à fuir, dont 9,6 millions à l’intérieur du pays. La chercheuse Sarra Majdoub revient sur son ampleur et ses conséquences à l’échelle nationale et régionale, malgré le peu d’intérêt qu’elle peut susciter à l’international.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une résolution consacrant le plan d’autonomie sous souveraineté marocaine de ce territoire comme la nouvelle référence pour le règlement d’un conflit qui dure depuis cinquante ans. Au Maroc, des scènes de joie ont accueilli le vote.
Après trois jours de manifestations violemment réprimées et qui ont fait plusieurs centaines de morts, Samia Suluhu Hassan a annoncé sa victoire à l’élection présidentielle. « J’ai le cœur brisé, j’aimerais mourir », témoigne auprès de Mediapart un manifestant de Dar es Salaam rencontré samedi.
La capitale provinciale du Nord-Darfour est tombée lundi aux mains des milices du général Mohamed Hamdan Daglo, dit Hemetti. Les atrocités et les massacres s’y multiplient depuis. Un échec total pour la communauté internationale face à un scénario malheureusement prévisible.