Les 3,5 millions de documents bancaires de « Congo hold-up » permettent d’identifier un réseau d’entreprises, opérant dans la communauté indienne de RDC, qui pourraient avoir blanchi des centaines de millions de dollars. Plusieurs entreprises françaises figurent parmi les bénéficiaires.
Bien qu’interdits d’accès au système bancaire international, des hommes d’affaires libanais ont pu continuer leur business grâce à la banque congolaise BGFI RDC. Notre enquête montre qu’ils ont versé 3 millions de dollars à une société-écran propriété de la famille Kabila, l’ancien président congolais.
En RDC, pas un budget public ne semble avoir échappé aux appétits de l’élite au pouvoir lors des mandats du président Kabila. « Congo hold-up » révèle comment même les fonds réservés aux élections, hautement symboliques, ont fait l’objet de détournements.
Mediapart a analysé les comptes bancaires à la BGFI de six membres de la famille Kabila et de leurs sociétés. On y découvre des millions de dollars de mouvements d’espèces, des versements de fonds publics et certaines transactions suspectes.
Reprise par la famille Kabila en 2015, la société textile Sotexki, ancien fleuron industriel de la RDC en grande difficultés financières, a été renflouée grâce à des commandes publiques et à un prêt de la BGFI, alors dirigée par le frère du président Kabila.
Une mystérieuse société portuaire, propriété personnelle de l’ancien président de la RDC, Joseph Kabila, a reçu 3,3 millions de dollars de fonds publics congolais. Cette société a auparavant financé un yacht de luxe avec des fonds issus de la Banque centrale.
La Banque centrale de la République démocratique du Congo a ouvert à la BGFI un compte qui a servi à verser 76 millions de dollars à la famille et à des proches de l’ancien président Joseph Kabila, puis a maquillé son bilan officiel pour masquer certains paiements.
L’entreprise d’importation alimentaire Egal a reçu 77 millions de dollars de fonds suspects et détournés des caisses de l’État de RDC, dont 6 millions ont directement bénéficié au président Kabila. Aucun de ses proches n’a été inquiété car la banque BGFI a étrangement choisi d’endosser toute la responsabilité.
La France fournit des renseignements aux autorités égyptiennes qui sont utilisés par Le Caire pour cibler des trafiquants à la frontière égypto-libyenne, et non des djihadistes comme prévu, selon des documents confidentiel défense révélés par le média d’investigation Disclose.
Comment un chef d’État peut-il parvenir à détourner autant d’argent à son profit, celui de ses proches, et au détriment des habitants de son pays ? Cette vidéo de quatre minutes, en accès libre, permet de tout comprendre au système Kabila.
La BGFI, banque des présidents Bongo et Sassou Nguesso, incarnait déjà la corruption de la « Françafrique ». La banque gabonaise est désormais au cœur des révélations « Congo hold-up » sur la kleptocratie en République démocratique du Congo.
Notre enquête révèle comment la famille de l’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC) a siphonné 138 millions de dollars des caisses de l’État, avec la complicité de la banque BGFI RDC, à travers une société-écran installée dans un garage.
Au moins sept personnes ont été tuées samedi au Soudan, lors des marches organisées par les opposants au coup d’État. La junte était bien décidée à empêcher une forte mobilisation, comme celle du 30 octobre, cinq jours après le putsch. Reportage dans la capitale.
Les élections auront-elles lieu en Libye à partir du 24 décembre ? Pour la trentaine de pays réunis à Paris, à l’invitation de la France, acteurs du conflit ou de sa résolution, le pari est réaliste. La réalité libyenne rend cependant cette échéance bien incertaine.
Faute de garantir le déroulement normal des élections à venir, la réunion internationale sur la Libye qui doit se tenir ce vendredi permettra à Emmanuel Macron de revendiquer un rôle d’artisan de la paix dans un conflit où la France a joué depuis dix ans un jeu trouble, multipliant les choix aventureux.
À la fin des années 1990, une entreprise norvégienne s’implantait dans le sud-ouest de la Tanzanie pour y planter des arbres afin, disait-elle, de participer à la lutte contre le changement climatique et de promouvoir un développement durable des communautés villageoises. Mais ce conte de fées écologique s’est révélé un miroir aux alouettes.