Une « marche du million », qui vise à rassembler un million de manifestants, est programmée pour le samedi 30 octobre. La population n’entend pas se laisser confisquer la jeune démocratie soudanaise et se mobilise contre les militaires putchistes.
Yidiresi Aishan, un informaticien de 33 ans, a été arrêté à Casablanca en juillet, sur la base d’une notice rouge d’Interpol annulée un mois plus tard. Les organisations de défense des droits de l’homme redoutent son extradition.
Le procès des assassins de Thomas Sankara et de douze de ses camarades s’ouvre enfin ce lundi à Ouagadougou. Si l’on sait tout des circonstances de cette tuerie qui a mis fin, en 1987, à la révolution burkinabée, on ignore l’essentiel : qui a donné l’ordre de tuer ?
Un ouvrage collectif retrace quatre-vingts ans d’histoire des relations franco-africaines et démontre que la « Françafrique » est un système de domination bien vivant. Un rappel salutaire au moment où est organisé le sommet Afrique-France à Montpellier.
Dans « À l’air libre » : à la veille d’un sommet Afrique-France, nous recevons l’historien Amzat Boukari-Yabara et Thomas Borrel, de Survie, deux des auteurs de L’empire qui ne veut pas mourir.
Si le sommet Afrique-France a choisi de mettre en avant la société civile, les putschistes ne semblent pas pressés de remettre le pouvoir aux civils au Mali, en Guinée et au Tchad. Arguant d’une refondation de la nation.
La justice a annulé mercredi deux accords commerciaux entre l’Union européenne et le Maroc au motif qu’ils incluaient un territoire disputé, le Sahara occidental, sans le consentement du peuple sahraoui.
La normalisation par le royaume chérifien de ses relations diplomatiques avec Israël en échange de la reconnaissance par les États-Unis de la marocanité du Sahara occidental achève de pourrir la relation exécrable entre le Maroc et l’Algérie.
En République démocratique du Congo, l’AFD a financé pendant huit ans une plantation d’huile de palme dont les gérants et la société de gardiennage sont accusés de meurtres et d’accaparement des terres. Avant d’enfin prendre ses distances fin 2020.
Sous prétexte d’aide au développement, Expertise France, une future filiale de l’Agence française de développement, fournit des armes et des formations à des militaires accusés d’exactions contre des civils au Sahel.
Deux mois après son coup de force du 25 juillet, le président tunisien Kais Saied a publié, mercredi 22 septembre, un décret-loi dans lequel il concentre désormais les pouvoirs législatif et exécutif, sans recours possible.
Opposés à la stratégie d’une « révolution verte » qui promeut une agriculture techno-industrielle, des producteurs africains plaident pour l’agroécologie et boycottent le sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires qui s’ouvre jeudi 23 septembre à New York.
Le coup d’État en Guinée a rappelé une tendance lourde en Afrique occidentale : partout ou presque, et surtout dans les pays francophones, la démocratie perd du terrain. Les régimes se durcissent et le fossé se creuse entre les citoyens et leurs dirigeants. Trente ans après l’avènement du multipartisme, la désillusion est grande.
En septembre 2020, l’opinion publique nigérienne découvrait que ses propres forces de sécurité se sont rendues coupables de massacres de population civile. Du matériel fourni par les Européens aurait pu être utilisé.
Plus d’un mois après son coup de force du 25 juillet, le président tunisien Kaïs Saïed n’a toujours pas désigné de chef du gouvernement. Le 23 août, il a prolongé ses mesures d’exception sans échéancier. Samedi, il a laissé entendre que la Constitution de 2014 pourrait être amendée.
Après une décennie au gouvernement, le PJD, parti islamo-conservateur que la monarchie a su domestiquer, s'est effondré lors des législatives de mercredi, au profit de deux partis libéraux, le RNI et le PAM, proches du roi.