Un tribunal de Casablanca a condamné lundi le journaliste et défenseur des droits humains Omar Radi à six ans de prison dans une double affaire d’« espionnage » et de « viol » à l’issue de son procès en première instance.
Plusieurs journalistes marocains ont été surveillés via le logiciel espion Pegasus de la firme israélienne NSO. Le Maroc déploie des moyens colossaux pour bâillonner les dernières voix libres et, plus largement, toute la société civile.
Record de mortalité en Tunisie, reprise des mesures préventives au Maroc, hôpitaux débordés en Algérie... Notamment à cause du variant Delta, le Maghreb fait face à une nouvelle vague de contaminations.
Malgré la troisième vague qui sévit depuis début juin, un nombre infime de Congolais s’est fait vacciner. Dans ce pays où 1 000 personnes sont mortes du Covid, selon les chiffres officiels, gouvernement et acteurs internationaux sont accusés d’exagérer la gravité de la maladie.
La Cour constitutionnelle a condamné le président déchu Jacob Zuma à quinze mois de prison ferme pour outrage à la justice. Depuis son incarcération le 7 juillet, le pays est le théâtre de multiples scènes de violence.
Le Soudan, mentionné au gré de soubresauts internationaux, mérite qu’on s’arrête sur sa situation présente et passée. Une historienne, Elena Vezzadini, une politiste, Lucie Revilla, et un anthropologue, Clément Deshayes, s’y emploient.
Après plus d’un an de détention provisoire et 95 jours de grève de la faim, le verdict est tombé pour l’éditorialiste d’Akhbar Al Youm, qui nie en bloc les accusations d’agression sexuelle dont il est l’objet.
Plus jeune État du globe, le Soudan du Sud est né il y a tout juste dix ans, sous les flonflons et les vivats émus de la communauté internationale. Devenu indépendant après l’une des guerres les plus longues d’Afrique – vingt-deux ans –, il est aussi le plus corrompu au monde, à égalité avec la Somalie.
Dans le sud de cette île de l’océan Indien, la sécheresse liée au dérèglement climatique provoque une crise alimentaire aiguë. Selon l’ONU, plus d’un million de personnes en sont victimes et trompent la faim en mangeant du cuir tanné ou de la boue.
Selon l’OMS, la Tunisie est le pays arabe et africain le plus touché par la pandémie de Covid-19. Les autorités ont décidé de confinements ciblés et de restrictions de déplacement face à la recrudescence des cas. Le système hospitalier est saturé.
Depuis un an et demi, la force Barkhane est accusée dans au moins trois cas d’avoir bombardé des civils. Des chercheurs soupçonnent la France de mener, comme les États-Unis au Moyen-Orient, des « frappes signatures », fondées sur une interprétation très contestée du droit de la guerre.
Tout au sud du pays, la région a subi de plein fouet guerres et rébellions. On y manque de tout, sauf d’eau et de cultures, et ses habitants nourrissent le rêve d’une paix durable.
Officiellement, la France est préoccupée par la situation au Tigré, région du nord de l’Éthiopie, où l’armée et ses alliés, tout comme leurs adversaires, sont accusés de crimes de guerre. Officieusement, cela ne l’empêche pas de continuer de développer ses liens diplomatiques et militaires avec Addis-Abeba.
La mort d’un trentenaire le 8 juin dans le quartier de Sidi Hassine, à l’ouest de Tunis, dans des circonstances suspectes, lors de son arrestation, et le passage à tabac d’un jeune de 15 ans par des policiers, qui l’ont aussi dénudé en pleine rue, ont suscité l’indignation de la société civile.
Malgré un nouveau camouflet électoral – le boycott massif des élections législatives –, le pouvoir s’obstine à conduire une feuille de route autoritaire qui installe l’Algérie dans l’impasse.
Le 13 janvier 1963, le président du Togo, Sylvanus Olympio, figure de l’indépendance, était assassiné. Il n’y a jamais eu d’enquête sérieuse sur les auteurs et le mobile de ce meurtre. Sa famille souhaite aujourd’hui « connaître la vérité » et demande à avoir accès aux archives officielles de la France, laquelle a été au cœur des événements de cette époque.