Le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a lancé le 4 novembre des opérations militaires contre la région du Tigré, au nord du pays. Bien qu’il assure que les affrontements seront « limités », l’ambiance sur place est à l’escalade guerrière.
Quatre jours après la proclamation des résultats de la présidentielle, trois leaders de l’opposition se retrouvent poursuivis par la justice ivoirienne pour « actes de terrorisme », « meurtres » et « attentat et complot contre l’autorité de l’État ».
La stratégie du boycott des élections, choisie par l’opposition lors de la dernière présidentielle en Côte d’Ivoire et largement pratiquée en Afrique subsaharienne, semble le plus souvent déboucher sur de lourdes défaites. Elle a pourtant sa logique.
En Algérie, le très décrié référendum sur la loi fondamentale, organisé en pleine crise sanitaire, a été massivement boycotté. Un camouflet pour le pouvoir.
Pour l’historienne Karima Dirèche, spécialiste du Maghreb et directrice de recherches au CNRS, « les vieux réflexes autoritaires et répressifs se sont réenclenchés durablement » en Algérie.
En Algérie, le référendum sur la loi fondamentale vire au fiasco. Très loin des exigences démocratiques du « Hirak », il tombe en pleine aggravation de la pandémie de coronavirus, alors que le président est hospitalisé en Allemagne.
Près de 7,5 millions d’électeurs ivoiriens sont appelés à voter samedi dans un contexte de crise politique aiguë. La réélection d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat ne fait aucun doute. Mais l’opposition qui a appelé au boycott a déjà annoncé ne pas reconnaître les résultats.
Des violences ont provoqué la mort d’au moins seize personnes à Dabou, dans le sud du pays. Alors que la campagne pour l’élection du 31 octobre a réveillé les conflits communautaires, les leaders politiques sont suspectés de souffler sur les braises de ces divisions.
Le parquet algérien a requis une peine d’un an de prison ferme à l’égard du directeur de publication de « Tout sur l’Algérie » (TSA), un des principaux sites d’information francophones. Son tort ? Avoir publié un document public, dans un article de 2016.
Dorothée Myriam Kellou a filmé son père Malek dans son retour au pays, à Mansourah, en Algérie, où il n’était pas revenu depuis un demi-siècle, depuis que l’armée française avait transformé son village en un camp de déportation pendant la guerre d’indépendance. Ensemble, ils documentent une tragédie occultée : les camps de regroupement.
Malgré la crise du Covid-19, de nombreux jeunes Tunisiens continuent de fuir le pays vers les côtes italiennes. Les modes de migration se font souvent de façon plus autonome sans passer par les réseaux de passeurs pour la logistique et la traversée. Un nouveau naufrage provoquant de nombreux décès a eu lieu ce week-end.
L’humanitaire française a passé 1 384 jours aux mains d’un groupe djihadiste, sans jamais perdre espoir de recouvrer la liberté. De retour dans sa famille, en Suisse, elle livre des détails inédits sur sa captivité.
Le Malien Soumaïla Cissé, principal opposant à l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, a été libéré le 8 octobre en même temps que la Française Sophie Pétronin. Il aurait pu être libéré bien avant, si la France ne s’y était pas opposée. Mediapart a retracé le déroulé des tractations.
Un militant du « Hirak », le soulèvement populaire en Algérie, a écopé de dix ans de prison, la plus lourde condamnation jamais prononcée à l’égard d’un manifestant, pour une page déchirée d’un Coran. À quelques semaines d’une révision de la Constitution, la répression s’accentue encore.
Emprisonnée pour avortement et débauche puis graciée, désormais exilée au Soudan, la journaliste marocaine dénonce « l’instrumentalisation du corps des femmes » par l’État marocain et l'absence de liberté de la presse, dans un entretien exclusif pour Mediapart et L’Humanité.
L’affaire Omar Radi, du nom de ce journaliste pris pour cible par le pouvoir marocain, aujourd’hui accusé de viol, ce qu’il nie farouchement, connaît un nouveau rebondissement judiciaire.