Au Mali, où deux militaires français ont encore été tués, au Niger ou au Burkina Faso, les groupes djihadistes ont revu leurs pratiques en raison de la présence de drones armés par l’armée française. Mais la crainte de ce qui peut venir du ciel affecte aussi les populations civiles.
Dans le nord du Mozambique, les habitants sont pris en tenaille entre groupes armés et forces de sécurité gouvernementales. Pendant ce temps, le pétrolier Total et d’autres multinationales développent un projet colossal d’extraction gazière.
À neuf semaines d’une élection présidentielle capitale – la première initialement censée permettre de transférer de manière pacifique le pouvoir à des acteurs nouveaux depuis la crise de 2010-2011, qui avait fait plus de 3 000 morts –, les signaux encourageants posés en début d’année sont déjà en train de s’éloigner.
Des dissensions apparaissent au sein des États de l’Afrique de l’Ouest sur la position à tenir face à la junte malienne. Les plus durs sont ceux qui craignent l’exemple du Mali : Alassane Ouattara, le président ivoirien, et Alpha Condé, son homologue guinéen.
Discriminations, mauvais traitements et faible rémunération : Mediapart a enquêté sur les conditions de travail des marins pêcheurs ouest-africains à bord de bateaux français et espagnols. Et c’est effarant.
Contesté dans la rue depuis plusieurs semaines par un mouvement hétéroclite dirigé par l’imam Mahmoud Dicko, le président Ibrahim Boubacar Keïta a été contraint de quitter le pouvoir par l’armée à l’issue d’un coup d’État rondement mené. Mais les intentions des putschistes, qui ont annoncé la mise en place d’une transition civile, restent floues.
Deux jours après l’attaque au Niger qui a coûté la vie à six humanitaires français et deux Nigériens, Emmanuel Macron a appelé, ce mardi, au renforcement des règles de sécurité pour les ressortissants français dans la zone. Huit mois après le sommet de Pau sur la situation au Sahel, la France est déjà au pied du mur.
En 1958, la Guinée est la première colonie française d’Afrique subsaharienne à proclamer son indépendance. Mais son choix est vécu comme un affront par Paris. Les services secrets français lancent des opérations de déstabilisation.
Selon les informations de Mediapart, le colonel résiderait en France depuis au moins 14 ans, mais ne disposerait d’un récépissé de demande d’asile que depuis février 2020. Pourquoi si tard ? Que s’est-il passé entre-temps ? Le suspect a-t-il bénéficié de soutiens ?
La république du Congo proclame son indépendance le 15 août 1960. Mais le processus qui y a conduit a été contrôlé de près par la France, qui a éliminé André Matswa, leader syndical hors du commun.
Après la mort d’Amadou Gon Coulibaly, premier ministre, candidat du parti au pouvoir et homme de confiance d’Alassane Ouattara pour la présidentielle d’octobre, le chef d’État sortant a décidé de se représenter : un retour dangereux sur sa parole.
Le 29 mars 1959, un avion de ligne français disparaît en République centrafricaine, colonie française. À son bord, le charismatique premier ministre Barthélemy Boganda, artisan « des États-Unis de l’Afrique latine ». Les restes de l’avion sont retrouvés deux jours plus tard, il n’y a aucun survivant. Malgré une enquête, les causes de cet accident restent floues.
Au milieu des années 1950 naît au Niger un mouvement résolument anticolonial, le Sawaba. Sous la direction de son leader, Djibo Bakary, il remporte en 1958 la première élection générale. Mais ses idées ont tout pour déplaire à Paris. Premier volet de notre série sur les indépendances africaines.
Au lendemain des révélations de Mediapart sur la présence en France d’Aloys Ntiwiragabo, recherché par la justice internationale pour son rôle dans le génocide des Tutsis du Rwanda en 1994, le parquet national antiterroriste a annoncé samedi l’ouverture d’une enquête préliminaire pour « crimes contre l’humanité » à son égard.
Au Mali, pour réprimer les manifestations qui ont eu lieu ces derniers jours à Bamako, une unité d’élite chargée de la lutte antiterroriste est intervenue. Et a tiré à balles réelles. On dénombre au moins onze morts.
Au nom du respect des civils victimes de conflits armés, l’armée française se targue de verser des indemnisations financières à ses « dommages collatéraux ». Sauf au Mali, où la France – en guerre depuis 2013 – a choisi de laisser les autorités maliennes réparer les dégâts commis par ses soldats. Mais le système n’a jamais fonctionné.