Dans les pays francophones de l’ouest du continent africain, plusieurs organisations de défense de droits humains constatent un recul croissant des libertés publiques, dû notamment à une dérive sécuritaire et des motifs politiques.
Dix ans après la révolution et alors qu’elle est en proie à une grave crise économique et sociale, où en est la Tunisie dans son apprentissage de la démocratie ? « Les Tunisiens ne veulent plus entendre parler de cette démocratie qui ne les nourrit pas, qui ne paie pas leurs factures », constatent les chercheuses Khadija Mohsen-Finan et Olfa Lamloum.
Les scrutins présidentiel et législatifs, promus par la communauté internationale, ont été maintenus, dimanche 27 décembre. À Bangui, les électeurs semblent au rendez-vous. Mais ailleurs, dans le pays, la situation est extrêmement confuse. Reportage.
Depuis plusieurs années, Pékin développe une diplomatie du patrimoine. Un vecteur d’influence et de renouveau patriotique, dont l’Afrique pourrait bien être le futur terrain d’expression.
La situation en Centrafrique s’est dégradée à tel point que la tenue dimanche 27 décembre des élections présidentielle et législatives, appuyées, payées et sécurisées par la communauté internationale, semble impossible hors de la « bulle » Bangui.
Les habitants de Sharpeville, township historique d’Afrique du Sud, sont malades de la pollution de l’air et de la contamination des eaux. La faute au trio industriel ArcelorMittal-Sasol-Eskom, mais aussi à la faillite de l’État et à une pauvreté endémique.
Hamadi, Nidhal et Ghaith, originaires de la ville tunisienne de Sidi Bouzid, avaient 18 ans en 2010. Le destin de ces trois amis a basculé le 17 décembre, date de l’immolation du vendeur ambulant Mohamed Bouazizi. À l’occasion de cet anniversaire, nous avons recueilli leurs témoignages.
Réélu le 31 octobre à l’issue d’un scrutin contesté, le président ivoirien est poussé malgré lui vers une médiation avec ses rivaux de l’opposition. Devant les caméras, on se dit prêt au dialogue. En coulisses, on joue la montre et on oppose la fermeté.
Deux figures de l’opposition ont été arrêtées à Lomé, accusées « d’atteinte à la sureté de l’État ». Des médias indépendants sont aussi sous pression. Amnesty International dénonce une « répression croissante ».
Au Maroc, le journaliste Imad Stitou, qui témoigne d’une « relation consentie » entre son confrère Omar Radi et la jeune femme qui l’accuse de viol, comparaît mercredi 25 novembre devant le juge d’instruction. Il est à son tour poursuivi pour « complicité de viol ». Suite de l'enquête de Mediapart et l’Humanité.
Le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a lancé le 4 novembre des opérations militaires contre la région du Tigré, au nord du pays. Bien qu’il assure que les affrontements seront « limités », l’ambiance sur place est à l’escalade guerrière.
Quatre jours après la proclamation des résultats de la présidentielle, trois leaders de l’opposition se retrouvent poursuivis par la justice ivoirienne pour « actes de terrorisme », « meurtres » et « attentat et complot contre l’autorité de l’État ».
La stratégie du boycott des élections, choisie par l’opposition lors de la dernière présidentielle en Côte d’Ivoire et largement pratiquée en Afrique subsaharienne, semble le plus souvent déboucher sur de lourdes défaites. Elle a pourtant sa logique.
En Algérie, le très décrié référendum sur la loi fondamentale, organisé en pleine crise sanitaire, a été massivement boycotté. Un camouflet pour le pouvoir.
Pour l’historienne Karima Dirèche, spécialiste du Maghreb et directrice de recherches au CNRS, « les vieux réflexes autoritaires et répressifs se sont réenclenchés durablement » en Algérie.
En Algérie, le référendum sur la loi fondamentale vire au fiasco. Très loin des exigences démocratiques du « Hirak », il tombe en pleine aggravation de la pandémie de coronavirus, alors que le président est hospitalisé en Allemagne.