Ils ont 13, 16, 17 ans et se retrouvent enrôlés dans des groupes armés rebelles mais aussi dans l'armée tchadienne, considérés comme des hommes qui doivent défendre leur communauté. Pour les recruter, leurs chefs instrumentalisent la pauvreté et les rivalités locales ou ethniques. Deuxième volet de notre reportage sur ce pays fracturé par les guerres civiles.
Parvenu au pouvoir en 1990, à l'issue d'un coup d'Etat, Idriss Déby achève de verrouiller sa toute-puissance. Avec l'aide de la France. Après sept années de conflit, le Tchad et leSoudan ont signé un accord visant à mettre fin à leur conflit.Mais la guerre civile qui déchire leTchad n'est pas qu'un prolongement de la guerre au Darfour. Premier volet d'une série de reportages dans l'un des pays les plus meurtris d'Afrique, où la France demeure engagée.
De passage en France pour assister au débat sur la Tunisie organisé mardi 19 janvier au Parlement européen, Azza Zarrad plaidera la cause de son mari, le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik, emprisonné depuis 2 mois et demi, et compte désormais sur la solidarité internationale et Nicolas Sarkozy, «qui doit convaincre Ben Ali de respecter ses engagements en matière de droits de l’homme comme il s’y est engagé par le passé». Entretien.
Le journaliste tunisien Taoufik Ben Brick, accusé de «faits de violence, outrage public aux bonnes mœurs et dégradation volontaire des biens d'autrui», a été condamné, jeudi 26 novembre, à six mois de prison ferme. Il était écroué depuis le 29 octobre. RSF et ses avocats continuent de dénoncer une affaire politique et une «manipulation».
Le procès du journaliste et opposant tunisien, Taoufik Ben Brik, s'ouvre ce jeudi à Tunis. Accusé de «faits de violence, outrage public aux bonnes mœurs et dégradation volontaire des biens d'autrui», il risque jusqu'à cinq ans d'emprisonnement. Une «manipulation» pour Reporters sans frontières, alors que le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, réclame désormais sa libération pour raison de santé.
En dépit des appréhensions suscitées par son élection, le nouveau président sud-africain a plutôt bien réussi le début de son mandat. Il a ouvert son gouvernement et fait de la lutte contre la corruption un de ses chevaux de bataille. Il lui reste maintenant à satisfaire les attentes de la frange la plus pauvre de la population, qui continue à manifester avec régularité pour bénéficier davantage des services publics. Après la Coupe du monde de football, peut-être...
Dimanche, à 73 ans, Zine el Abidine Ben Ali a été élu à un cinquième mandat à la tête de l'Etat tunisien. Mais pour Moncef Marzouki, ces élections relèvent du même «simulacre» toujours recommencé, propre à la «démocratie frelatée» qu'est selon lui la Tunisie de Ben Ali. Alors que paraît cette semaine son dernier livre, l'ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme dissèque pour Mediapart tous les rouages d'une «dictature mafieuse», activement soutenue par l'Etat français. Entretien.
Les élections locales de mars dernier, perdues par le parti présidentiel, marquent un tournant dans la vie politique sénégalaise. Après presque dix ans sous la coupe réglée d'un Abdoulaye Wade omniprésent (sur la photo avec son fils), les Sénégalais n'ont pas avalé la dernière pilule concoctée par le chef de l'Etat, en empêchant son fils d'accéder à la mairie de Dakar. Un revers qui compromet son avenir, et même son présent.
L'ANC a remporté largement les élections en Afrique du Sud, recueillant les deux tiers des suffrages exprimés. Jacob Zuma devient logiquement le nouveau président du pays, une fonction dans laquelle il sera investi officiellement en mai. Analyse des résultats, et retour sur notre série «Où va l'Afrique du Sud».
Un an après les «émeutes de la faim», l'insécurité alimentaire continue de faire des ravages. A partir de ce samedi 18 avril s'ouvre en Italie un G-8 des ministres de l'agriculture, une première dans l'histoire de ces réunions internationales, pour mieux coordonner l'action des pays riches face à la crise alimentaire. Sur le terrain, en Afrique, la situation s'est encore dégradée. Au Burkina, l'un des pays les plus pauvres de la planète, les autorités misent désormais sur la relance de la production de riz. Un exploit quasi impossible en pleine savane... Reportage à Bobo-Dioulasso, à deux pas de la frontière avec le Mali, où éclatèrent les premières «émeutes de la faim» de toute l'Afrique noire.
Alors que les Sud-Africains vont voter, mercredi 22 avril, pour choisir leur Parlement et élire leur président, on trouve de beaux espoirs et beaucoup de misère dans le pays de Nelson Mandela. Les attentes sont toujours considérables à l'égard de cette nation, un peu trop vite considérée comme un miracle dans les années 1990, mais qui parvient toujours à ne pas sombrer. Dernier volet de notre série.
Les élections du 22 avril, les quatrièmes depuis la fin de l'apartheid, vont permettre de désigner le successeur de Nelson Mandela et Thabo Mbeki. Jacob Zuma, en tant que leader de l'ANC, est assuré de devenir président, même si l'homme demeure largement une inconnue et en inquiète beaucoup. Sa victoire est aussi l'échec de Mbeki, qui a accumulé les controverses et les erreurs de jugement pendant ses huit années à la tête de l'Afrique du Sud.
Si la population blanche a perdu les leviers politiques, elle domine toujours le monde des affaires. Mais, dans son ensemble, elle a du mal à aborder les évolutions du pays et à se projeter pleinement dans la nouvelle Afrique du Sud qui va voter le 22 avril. La jeune génération semble toutefois davantage embrasser les changements d'une «nation arc-en-ciel» qui demeure un rêve.
Quinze ans après la fin de l'apartheid, l'Afrique du Sud va élire le 22 avril prochain un nouveau Parlement et se choisir un nouveau président, qui sera sans aucun doute Jacob Zuma. La victoire de l'ANC (African National Congress), le parti historique de la Libération et de Nelson Mandela, est presque acquise. Ce mouvement autrefois mythique est aujourd'hui gangrené par la corruption et l'usure des années de pouvoir. «Il nous a permis de goûter à la démocratie, mais n'a rien fait pour améliorer notre sort», entend-on non loin de Soweto.
Premier volet de notre série réalisée par notre envoyé spécial
A mi-mandat, le président de la RDC-Congo, Joseph Kabila, semble se rendre compte qu’il devra revenir devant les urnes bientôt. Ses «cinq chantiers prioritaires», dont la fin de l’insécurité à l’Est, sont loin d’être achevés, ni même vraiment lancés. La présence des Nations unies pose également problème. Autant de défis à relever pour la jeune démocratie congolaise.
Alors que les combats s'interrompent tout juste dans les collines congolaises, qui abritent encore des milliers d’hommes en armes, les habitants ont déjà repris leurs activités. En dehors du simple fait de se nourrir, les Congolais de l’Est ont une priorité: la justice. En particulier les femmes, victimes en nombre de viols et violences sexuelles.