Afrique(s) Analyse

Le Sénégal prend le chemin de l’après-Wade

Les élections locales de mars dernier, perdues par le parti présidentiel, marquent un tournant dans la vie politique sénégalaise. Après presque dix ans sous la coupe réglée d'un Abdoulaye Wade omniprésent (sur la photo avec son fils), les Sénégalais n'ont pas avalé la dernière pilule concoctée par le chef de l'Etat, en empêchant son fils d'accéder à la mairie de Dakar. Un revers qui compromet son avenir, et même son présent.

Blandine Flipo

Tout un symbole: le 18 avril, le désormais ancien maire de Dakar et actuel président du Sénat, Pape Diop, a remis les clés de la ville à Khalifa Ababacar Sall, membre de l’opposition socialiste. Selon la constitution sénégalaise, remaniée par le président Abdoulaye Wade, le président du Sénat est celui qui doit succéder au chef de l’Etat en cas de vacance du pouvoir. Son fauteuil de maire, il l’avait promis à Karim Wade, le fils du Président, lui-même pressenti pour succéder à son père lors des élections de 2012. Hélas, l'opposition a gâché le rêve d'une dynastie Wade.

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