En riposte à la reconnaissance officielle française du Conseil national libyen, Kadhafi affirme qu'il révélera un «grave secret» qui pourrait entraîner la chute de Sarkozy. L'UE et l'Otan discutent d'une zone d'exclusion aérienne, alors que Paris soutient des «frappes aériennes ciblées».
Arrivé au pouvoir en 1969 à la faveur d'un coup d'Etat, il est un des plus vieux dictateurs de la planète. Pourquoi? L'historien François Dumasy, spécialiste de la Libye, explique les structures «floues» d'institutions à la botte de Kadhafi et les multiples compromis passés avec les grandes tribus pour marginaliser l'armée. Un entretien réalisé par Joseph Confavreux.
Le dictateur libyen a assis son pouvoir sur la maîtrise et la manipulation des tribus de son pays. Aujourd'hui, certaines se sont retournées contre lui et pourraient bien s'entre-déchirer si le «Renard du désert» était déposé.
En décembre, alors que le régime de Ben Ali réprimait la contestation dans le sang, les parents de la ministre des affaires étrangères choisissaient d'investir dans un programme immobilier cofinancé par un gendre du dictateur, construit sur des zones forestières déclassées, où plusieurs bâtiments étaient réservés à des membres éminents de la famille de Ben Ali.
Tout en continuant de manifester bruyamment leur joie, les Cairotes ont commencé à «reconstruire» le pays. Pour clore une révolution qu'ils veulent exemplaire, ils s'organisent en comités pour rendre plus belle la ville. Sans perdre une seconde.
Les révolutions tunisienne et égyptienne possèdent plus de points communs que de divergences. Des mouvements pacifiques, un profond sens démocratique mais des impacts différents... Bilan provisoire.
Les discussions entre le régime en place et l'opposition semblent avoir démarré. Un communiqué fait même état d'avancées significatives, mais le vice-président Omar Souleiman refuse toujours le départ de Moubarak et certains opposants restent méfiants.
Le pays vit son onzième jour d'insurrection et ce vendredi est qualifié de «jour du départ». Des centaines de milliers de personnes sont déjà rassemblées dans le centre du Caire. Notre live-blog, déclarations, photos, vidéos.
Qui sont les «pro-Moubarak» qui, ces derniers jours, sont partis à l'assaut des manifestants (13 morts et plus de 1.200 blessés)? Des jeunes payés pour l'occasion et encadrés par les policiers en civil. Mais aussi des fonctionnaires qui redoutent de perdre la protection du régime.
Nouvelle journée d'affrontements extrêmement violents au Caire. Les partisans du président ont ouvert le feu à l'aube causant la mort d'au moins quatre personnes. Selon les derniers chiffres officiels, les violences depuis hier ont fait 13 morts et plus de 1.200 blessés. De nombreux manifestants sont toujours sur la place Tahrir et aux alentours. La tension ne cesse de monter alors que les opposants ont baptisé la journée de demain «le vendredi du départ».
Au Caire, des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées place Tahrir, des dizaines de milliers dans les autres villes, à Alexandrie, à Suez, à Mansoura... El Baradei a donné jusqu'à vendredi à Moubarak pour partir. Compte-rendu de la journée.
Ce matin, des milliers de personnes convergeaient vers le centre de la capitale égyptienne, avec pour décor l'immeuble du NDP, le parti de Moubarak, envahi par les flammes. Le gouvernement a démissionné dans la nuit. L'armée qui contrôle la ville ne bouge pas.
Un reportage au Caire d'Isabelle Mayault
La révolution qui traverse la Tunise gagnera-t-elle d'autres pays arabes ? Manifestations, suicides par immolation..., les événements débordent les frontières tunisiennes.
Autour de la capitale, le clan formé par la belle-famille de Ben Ali avait installé ses villas et ses piscines. La plupart ont été dévastées. «Pas par besoin, mais par vengeance», prévient un badaud. Pour récupérer ce que les Trabelsi avaient pris aux Tunisiens. Reportage.
De quelques centaines, ils se sont retrouvés plusieurs milliers, vendredi en plein centre de la capitale, pour demander le départ de Ben Ali, la liberté, la fin du régime. Jusqu'à ce que les forces de sécurité interviennent violemment. Un reportage de notre envoyé spécial.
Les militants tunisiens se réunissent, ce 6 jeudi janvier, un peu partout en France et dans le monde (à 18h, à Paris). Le formidable arsenal répressif déployé ces derniers jours, à Tunis et dans l’ouest du pays, semble avoir contraint les manifestants à effectuer une pause.