Acquitté définitivement par la Cour pénale internationale, qui avait à juger sa responsabilité dans la guerre civile de 2010-2011, l’ancien président a retrouvé son pays jeudi 17 juin, après huit ans de détention provisoire aux Pays-Bas.
Dix ans après avoir été transféré à la Cour pénale internationale, qui l’a acquitté, Laurent Gbagbo rentre jeudi 17 juin en Côte d’Ivoire. L’ex-président est très attendu, y compris par d’anciens adversaires politiques. Ce retour marque l’échec de la politique de Nicolas Sarkozy, qui a tout fait pour le faire oublier.
Soulaimane Raissouni, ancien rédacteur en chef du quotidien Akhbar al Yaoum, incarcéré depuis un an, sans jugement, poursuit une grève de la faim depuis près de deux mois. Ce flamboyant éditorialiste, sans complaisance envers la monarchie marocaine, nie en bloc les accusations d’« attentat à la pudeur » et de « séquestration » dont il est l’objet.
Ces derniers jours, des coopérants français déployés en République centrafricaine (RCA), parmi lesquels des militaires, ont pris l’avion en direction de Paris pour un vol sans retour. Emmanuel Macron a également décidé de geler l’appui budgétaire direct à la RCA, qui fut longtemps considérée comme un des fiefs de la « Françafrique » et s’est rapprochée de Moscou.
Deux rescapées du génocide des Tutsis qui ont porté plainte pour des viols subis de la part de soldats français de l’opération Turquoise, en 1994, ont accepté de raconter leur histoire. Le discours prononcé par le président à Kigali, le 27 mai, leur fait espérer que leurs agresseurs soient un jour traduits en justice.
La France présente la Grande Muraille verte en Afrique comme le nec plus ultra pour résoudre les problèmes de chômage, d’insécurité, de désertification, etc. Mais cet intérêt soudain n’est pas dénué d’arrière-pensée politique et les experts sont sceptiques.
Des militaires qui commettent un putsch, cela arrive assez fréquemment. Des putschistes qui remettent le couvert quelques mois après, c’est beaucoup plus rare, mais c’est pourtant ce qui est arrivé au Mali le lundi 24 mai. Mercredi, contraints et forcés, le président de la transition et son premier ministre ont fini par démissionner.
Emmanuel Macron se rend, jeudi 27 mai, à Kigali, au Rwanda, pour une visite très attendue. Nombre d’observateurs espèrent que le président français posera un acte historique en présentant les excuses de la France pour son rôle dans le génocide des Tutsis.
Pour faire pression sur le dossier du Sahara occidental, le Maroc a ouvert les vannes migratoires. En 24 heures, quelque 8 000 migrants ont rejoint l’enclave de Ceuta. Le chef du gouvernement espagnol parle d’« une grave crise pour l’Espagne et pour l’Europe ».
Paris organise ce lundi 17 mai une journée de soutien aux nouvelles autorités de Khartoum. La France devrait annoncer un versement d’un million d’euros pour couvrir une partie des arriérés exigés par le FMI au Soudan, un pays écrasé par une dette de 49 milliards d’euros. Au Soudan, rien ne devrait pourtant changer dans la vie quotidienne à court terme.
Le chef du FACT, la rébellion tchadienne qui a précipité la mort d’Idriss Déby Itno, a une longue histoire avec la France. Il y a passé une partie de sa vie, et a même milité au sein du Parti socialiste, avant d’être « trahi » par ses ex-camarades et sanctionné pour des liens non avérés avec des groupes terroristes.
Plus de 50 000 personnes ont fui la région éthiopienne du Tigré pour trouver refuge dans l’est du Soudan. Ils font état d’exactions massives, tueries collectives, exécutions sommaires, viols de masse, pillages. Mais, sur place, les moyens manquent.
Le 27 avril, la France a « fermement condamné » la répression de manifestations qui ont fait au moins six morts au Tchad. Mais par son soutien appuyé, elle a de fait avalisé un coup d’État.
À l’image de sa gouvernance, l’une des plus troubles du continent, les circonstances du décès du président tchadien, annoncé mardi par l’armée, restent floues. Officiellement, il est mort des suites d’une blessure reçue lors de combats ce week-end.
Alors que la guerre fait rage dans la région éthiopienne du Tigré, des casques bleus originaires de cette zone ont été retirés de force de contingents éthiopiens et renvoyés vers l’Éthiopie, où certains auraient été exécutés. L’ONU continue pourtant de collaborer avec ce pays pour ses opérations de maintien de la paix.
Mise en cause dans un rapport des Nations unies, la France se dit victime d’une « guerre informationnelle ». Paris affirme que ses forces ont bombardé des djihadistes, et non des civils réunis pour un mariage, le 3 janvier au Mali.