Des militaires qui commettent un putsch, cela arrive assez fréquemment. Des putschistes qui remettent le couvert quelques mois après, c’est beaucoup plus rare, mais c’est pourtant ce qui est arrivé au Mali le lundi 24 mai. Mercredi, contraints et forcés, le président de la transition et son premier ministre ont fini par démissionner.
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EnEn août 2020, alors que les manifestations se multipliaient à Bamako et que les violences étaient quotidiennes dans le centre et le nord du pays, des militaires venus de régiments différents, commandés par un quarteron de colonels, avaient extirpé de leur domicile ou de leur bureau le président et son premier ministre, Boubou Cissé, ainsi que quelques officiers, les avaient retenus au sein du camp militaire de Kati, le plus important du pays, situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale Bamako, et les avaient contraints à démissionner.