Si le sommet Afrique-France a choisi de mettre en avant la société civile, les putschistes ne semblent pas pressés de remettre le pouvoir aux civils au Mali, en Guinée et au Tchad. Arguant d’une refondation de la nation.
La justice a annulé mercredi deux accords commerciaux entre l’Union européenne et le Maroc au motif qu’ils incluaient un territoire disputé, le Sahara occidental, sans le consentement du peuple sahraoui.
La normalisation par le royaume chérifien de ses relations diplomatiques avec Israël en échange de la reconnaissance par les États-Unis de la marocanité du Sahara occidental achève de pourrir la relation exécrable entre le Maroc et l’Algérie.
En République démocratique du Congo, l’AFD a financé pendant huit ans une plantation d’huile de palme dont les gérants et la société de gardiennage sont accusés de meurtres et d’accaparement des terres. Avant d’enfin prendre ses distances fin 2020.
Sous prétexte d’aide au développement, Expertise France, une future filiale de l’Agence française de développement, fournit des armes et des formations à des militaires accusés d’exactions contre des civils au Sahel.
Deux mois après son coup de force du 25 juillet, le président tunisien Kais Saied a publié, mercredi 22 septembre, un décret-loi dans lequel il concentre désormais les pouvoirs législatif et exécutif, sans recours possible.
Opposés à la stratégie d’une « révolution verte » qui promeut une agriculture techno-industrielle, des producteurs africains plaident pour l’agroécologie et boycottent le sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires qui s’ouvre jeudi 23 septembre à New York.
Le coup d’État en Guinée a rappelé une tendance lourde en Afrique occidentale : partout ou presque, et surtout dans les pays francophones, la démocratie perd du terrain. Les régimes se durcissent et le fossé se creuse entre les citoyens et leurs dirigeants. Trente ans après l’avènement du multipartisme, la désillusion est grande.
En septembre 2020, l’opinion publique nigérienne découvrait que ses propres forces de sécurité se sont rendues coupables de massacres de population civile. Du matériel fourni par les Européens aurait pu être utilisé.
Plus d’un mois après son coup de force du 25 juillet, le président tunisien Kaïs Saïed n’a toujours pas désigné de chef du gouvernement. Le 23 août, il a prolongé ses mesures d’exception sans échéancier. Samedi, il a laissé entendre que la Constitution de 2014 pourrait être amendée.
Après une décennie au gouvernement, le PJD, parti islamo-conservateur que la monarchie a su domestiquer, s'est effondré lors des législatives de mercredi, au profit de deux partis libéraux, le RNI et le PAM, proches du roi.
Le despote a été renversé le 5 septembre. La junte, dirigée par un ex-légionnaire de l’armée française, que Condé avait recruté pour ses forces spéciales, a promis des lendemains qui chantent au peuple guinéen, partagé entre soulagement et crainte d’une dérive sanglante.
Les aires protégées sont l’un des sujets centraux du congrès annuel de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), organisé à Marseille. Exemple en Tanzanie, avec un parc national récemment créé : grand comme la Belgique, il est déjà menacé par la construction d'un barrage hydroélectrique.
À la suite de la mort d’une fillette excisée par un médecin, les députés égyptiens ont durci la loi contre les criminels responsables d’excision. Mais la plupart des auteurs ne sont jamais poursuivis. Faute de réelle volonté politique.
Le président de la République a confirmé lundi la prolongation du gel des activités du parlement, décrété le 25 juillet dernier. Kaïs Saïed a promis de s’adresser aux Tunisiens dans les prochains jours et de nommer un chef du gouvernement.
À Conakry, les prisonniers politiques s’entassent dans les prisons, et l’un d’eux, Oumar Sylla, se trouve en danger de mort selon ses proches. La dérive autoritaire du régime d’Alpha Condé n’a pas empêché Nicolas Sarkozy de faire un voyage express à Conakry – un de plus - et d’y rencontrer le président en tête à tête.