Afrique(s)

En Tunisie, un pas de plus vers la fin de l’État de droit

L’annonce de la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature par le président tunisien Kaïs Saïed samedi 5 février a provoqué un tollé parmi les magistrats et dans la société civile. Elle symbolise un dangereux basculement vers une situation où l’État de droit n’existe plus.

Lilia Blaise

Tunis (Tunisie).– Dans la salle des pas perdus du palais de justice de Tunis, l’agitation qui règne d’habitude a laissé place à un silence pesant jeudi 10 février. En grève depuis mercredi, les magistrates et magistrats sont venus protester à l’appel de plusieurs corps associatifs et syndicaux pour dénoncer la décision de Kaïs Saïed de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), une instance constitutionnelle qui assure la nomination et la mutation des magistrat·es.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter