L’attaque menée par un agent de la garde nationale mardi à proximité de la synagogue de la Ghriba, lors d’un pèlerinage juif annuel, a fait cinq morts, deux parmi les fidèles, dont un Franco-Tunisien. L’île de Djerba est traumatisée et les autorités sont critiquées pour leur manque de réaction.
Dans un climat socio-économique détérioré, les autorités tunisiennes tentent de lutter contre la recrudescence des départs irréguliers avec des moyens limités et sans politique migratoire sur le long terme. Les migrants, eux, meurent en mer.
Elles ont tout quitté pour venir en Tunisie, trouver un travail et subvenir aux besoins de leur famille dans leur pays. Souvent exploitées ou livrées à elles-mêmes durant leur parcours de vie en Tunisie, des femmes migrantes subsahariennes racontent comment elles ont quitté ou vont quitter le pays, après les propos du président Kaïs Saïed sur son intention de contrer le phénomène migratoire, source de violences et de crimes selon ses mots. Témoignages.
Les propos du président Kaïs Saïed dénonçant la présence de migrants subsahariens dans son pays ont suscité un tollé. Une manifestation anti-raciste est prévue samedi.
Le président Kaïs Saïed, qui monopolise les pouvoirs depuis un an, affronte une crise de légitimité après le taux d’abstention record (89 %) au scrutin qui lui aurait permis de poursuivre son projet politique. Selim Kharrat, politologue, explique les raisons de ce désaveu populaire.
Le référendum constitutionnel de lundi a été approuvé par une écrasante majorité des électeurs tunisiens, avec un taux de participation de 30,5 %. Les opposants au président Kaïs Saïed dénoncent un processus illégitime. Mais son premier défi sera économique en raison des conséquences de la guerre en Ukraine.
Depuis sa prise de pouvoir le 25 juillet 2021, le président Kaïs Saïed a franchi plusieurs lignes rouges pour mettre en place le projet politique qu’il défend depuis dix ans. La dernière étape : le changement de Constitution, consacrant l’hyper pouvoir présidentiel et soumis au vote des Tunisiens lundi.
Le début du mois saint a été précédé par la dissolution définitive du Parlement, suspendu depuis huit mois par le président Kaïs Saïed qui s’est octroyé tous les pouvoirs en septembre dernier. L’opinion publique, elle, est préoccupée par l’inflation et les pénuries de denrées alimentaires.
Depuis que la Russie a envahi l’Ukraine, l’un des plus grands exportateurs au monde de céréales, les prix explosent et les premières pénuries apparaissent. Au Liban, en Tunisie et en Égypte, très consommateurs de pain, la sécurité alimentaire est déjà menacée.
L’annonce de la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature par le président tunisien Kaïs Saïed samedi 5 février a provoqué un tollé parmi les magistrats et dans la société civile. Elle symbolise un dangereux basculement vers une situation où l’État de droit n’existe plus.
Trois mois après s’être octroyé tous les pouvoirs, le président tunisien Kaïs Saïed a décidé de prolonger l’état d’exception avec un nouveau calendrier : un référendum constitutionnel pour juillet 2022, puis des élections législatives. Ces mesures suscitent de nombreuses critiques.
À Jebiniana, une localité du centre de la Tunisie historiquement à gauche, de nombreux jeunes attendent beaucoup du président depuis son coup de force du 25 juillet. Mais rien de bien tangible ne se concrétise.