Votée en juillet 2017, la loi a été officiellement promulguée le 11 février. Pour les associations de défense des victimes et les institutions, tout l’enjeu réside dans la prise en charge des femmes victimes de violences. Commissariats, médecins, juges... sont concernés.
En Tunisie, le président français a mis en avant la jeunesse, celle des Tunisiens comme la sienne, pour assurer de sa volonté d'aider le pays, surtout en matière de développement économique, « non pas comme un ami mais comme un frère ou une sœur ».
Visés directement par le gouvernement lors des protestations sociales qui ont eu lieu entre le 7 et le 14 janvier, les partis de gauche peinent à former une réelle opposition qui drainerait toutes les tendances et les mouvements de jeunes.
Depuis plusieurs jours, le pays vit au rythme de manifestations et d’affrontements dans une vingtaine de villes. Six cents personnes ont été arrêtées, selon le ministère de l’intérieur. La jeunesse qui manifeste est confrontée à la question des casseurs et à l’instrumentalisation des mouvements qui se veulent pacifiques.
Au large de Sfax, cette île tunisienne est devenue l’un des principaux pôles de transit pour accéder à la Sicile ou à Lampedusa. Face aux difficultés de la pêche artisanale, les bateaux y ont changé de mains, et d’usage.
La décision, brutale, de la compagnie aérienne Emirates d’interdire ses avions aux Tunisiennes a provoqué une nouvelle tension entre les deux pays, et la Tunisie a interdit les vols de la compagnie depuis et vers l’aéroport de la capitale.
Le festival des Journées cinématographiques de Carthage vient de s’achever à Tunis. Les réalisateurs tunisiens de la nouvelle génération y dressent des portraits au vitriol de la société post-révolution.
Le nombre de procès augmente, tout comme celui des détenus, mais la justice du quotidien, elle, peine à se faire, les victimes s’égarant dans le maquis procédural d’une institution exsangue. Le constat est alarmant : si les lois existent, leur application, que ce soit pour les crimes de torture ou pour le simple respect du code du travail, reste défaillante.
Le pays vient d’annuler une circulaire interdisant le mariage entre une femme tunisienne et un non-musulman. Mais cette avancée pour le droit des femmes s’est faite juste après le vote d’une loi très controversée au parlement, qui amnistie les corrompus de l’administration.
Mabrouk Soltani, un jeune berger de la région du mont Mghila, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, avait été décapité par des terroristes le 13 novembre 2015. Son frère Khalifa a été retrouvé mort au début de ce mois de juin. Pour la région, la menace terroriste s’ajoute à un sentiment de délaissement et de marginalisation qui n’a pas changé depuis la révolution.
La société civile a entamé un bras de fer avec la présidence de la République, porteuse d’un projet de loi de « réconciliation » qui veut pardonner la plupart des corrompus. Quatre hommes ont toutefois été arrêtés en début de semaine.
Entre la dépréciation du dinar, des mouvements sociaux qui continuent et le limogeage de deux ministres, la Tunisie souffre d’une crise économique et sociale qui, six ans après la révolution, prend le pas sur la transition démocratique du pays.