Le 31 décembre, l’Instance Vérité et Dignité, chargée de la justice transitionnelle en Tunisie, clôt son mandat après quatre ans et demi de travail pour faire la lumière sur les dérives du passé. Mais l’État reste réticent, notamment concernant la lutte contre la corruption.
Pour les familles tunisiennes, envoyer son enfant étudier en France reste prestigieux. Mais avec la baisse du dinar, les coûts des études à l’étranger deviennent de plus en plus durs à gérer. Dans ce contexte, la future réforme des frais d’inscription à l’université risque de briser le rêve de nombreux Tunisiens.
Après l’arrestation le 29 août de six pêcheurs tunisiens à Lampedusa, accusés d’être des passeurs alors qu’ils avaient secouru des migrants, les marins de la petite ville de Zarzis au sud de la Tunisie ont peur des conséquences du sauvetage en mer.
Alors que le Parlement tunisien doit recevoir prochainement le projet de loi de la présidence sur l’égalité dans l’héritage, des femmes rurales et de classe moyenne ont livré leurs témoignages à Mediapart sur la question.
Le projet de loi qui élimine toutes les formes de discrimination raciale a été voté par le Parlement tunisien mardi 9 octobre. Il donne une existence juridique au racisme et à la discrimination raciale en Tunisie. Une décision historique, qui intervient après plusieurs agressions de Noirs.
En proie à une crise interne depuis deux ans, le parti Nidaa Tounes, majoritaire au gouvernement et dirigé par le fils du président de la République, est en train de se désagréger un an avant les prochaines élections.
La Tunisie a fourni à l’État islamique le plus gros contingent de combattants étrangers. Leur retour est un véritable tabou pour les institutions, très avares en informations. Les programmes de lutte contre la radicalisation restent le fait de la société civile.
Dans un discours prononcé lundi 13 août, le président tunisien a proposé d’« inverser la tendance » en matière d’héritage, en défense de l’égalité hommes-femmes. Mais son initiative n’est, à ce stade, qu’un compromis entre les deux camps, avant la bataille parlementaire de l’automne. Dans une société toujours conservatrice, les divisions restent vives.
Le deuxième procès instruit par la justice transitionnelle s’est ouvert en Tunisie. Il s’agit d’un cas de torture sous Ben Ali, mais les familles des victimes commencent à désespérer de la venue des accusés, tous absents – comme lors du premier procès, qui s’est tenu il y a un mois.
Les députés tunisiens ont commencé à plancher sur un projet de loi concernant les déclarations de patrimoine et la lutte contre l’enrichissement illicite. Mais dans le pays, la corruption reste un mal qui gangrène la vie ordinaire des citoyens.
De Hay Ettadhamen, une des cités les plus peuplées de Tunis, au Kram Ouest, en banlieue de la capitale, en passant par les rues d’El Kabaria, la majorité des habitants espèrent un changement dans leur quartier avec les élections municipales du 6 mai.
Les premières élections municipales depuis la révolution se dérouleront le dimanche 6 mai. Souvent issus de la société civile et non des partis, des candidats s’affirment face aux deux grandes formations au gouvernement, Ennahda et Nidaa Tounes, qui ont vu leur popularité chuter depuis leur expérience du pouvoir.