Plus d’un an après les premières élections municipales démocratiques dans le pays, beaucoup de nouveaux élus, qui ont pris leur fonction le 10 juillet 2018, ont du mal à appliquer leurs promesses. En cause, peu de moyens ou de marge de manœuvre.
Après deux attentats simultanés, jeudi 27 juin, dans la capitale, et l’hospitalisation du président de la République, la résilience des Tunisiens a mis à jour la faiblesse des institutions huit ans après la révolution, mais aussi le décalage avec les élites politiques.
Discuté depuis 2016 à Tunis, l’Aleca, ou accord de libre-échange complet et approfondi avec l’Union européenne, suscite de vives réactions aussi bien au sein des militants syndicaux ou altermondialistes que du secteur privé.
En avril, plusieurs accidents de la route mortels ont jeté une lumière crue sur le sort des ouvrières agricoles en Tunisie. Main-d’œuvre à bas coût, exploitée et précaire, ces femmes attendent un changement de leurs conditions de vie et de travail.
Reportage à Sakiet Sidi Youssef, petite ville tunisienne limitrophe de l’Algérie où les liens sont extrêmement forts entre les deux pays. Les Tunisiens, qui dépendent largement des échanges avec leur puissant voisin, regardent avec attention la révolution qui a fait démissionner Bouteflika.
Le pays, qui avait accueilli plus d’un million de réfugiés libyens après les soulèvements de 2011, regarde avec appréhension l’attaque du maréchal Haftar sur Tripoli. La France, elle, est critiquée pour les ambiguïtés de sa politique en Libye.
Cela faisait des années que médecins et patients tunisiens dénonçaient la détérioration de la santé publique en Tunisie. Après le drame des 7 et 8 mars où onze nourrissons prématurés sont morts en 24 heures, la profession attend un réel changement. L’enquête sur les causes de la tragédie continue.
Berceau de la révolution tunisienne, la région de Kasserine reste parmi les plus marginalisées du pays et cumule les difficultés, avec une menace terroriste devenue banale. Les habitants ont développé une forme de résilience, dans les cafés, par l’art, grâce aux associations.
Peu de couverture médiatique et une première manifestation de soutien interdite par les autorités tunisiennes : en Tunisie, beaucoup ont du mal à soutenir ouvertement le soulèvement en Algérie et s’inquiètent des conséquences d’une éventuelle déstabilisation sécuritaire.
L’Union européenne a décidé de lever le gel des avoirs de l’homme d’affaires Marouane Mabrouk, à la demande des autorités tunisiennes. En cause : l’avenir de la filiale d’Orange en Tunisie. La société civile s’indigne.
Avec une inflation qui avoisine les 7,5 % et un taux de chômage qui atteint les 15 %, la Tunisie subit de plein fouet une crise économique et sociale qui, pour beaucoup, remet en question la gestion du pays après la révolution. Huit ans après la chute de Ben Ali, le 14 janvier 2011, la désillusion est largement partagée.
En Tunisie, la Cotusal, une société qui fournit le sel nécessaire au sel de table en France, notamment sous la marque La Baleine, n’arrive pas à se détacher de son histoire coloniale. Depuis la Révolution, la question de l’exploitation des ressources naturelles par une puissance étrangère fait polémique.