Des récits de témoins directs, des documents fournis par des élus locaux ainsi que des photos apportent de nouvelles preuves de l’implication d’« instructeurs blancs » dans des exactions au Mali. Selon plusieurs sources, les éléments de la société privée russe Wagner opèrent dans le pays depuis le début de l’année.
Alors que la force Barkhane quitte le Mali, un livre collectif revient sur les débuts de l’engagement militaire français au Sahel, en 2013. Une réflexion, en creux, sur la fabrique de la politique étrangère française, le rapport de nos sociétés à la guerre et le pouvoir des sciences sociales.
En transit dans l’aéroport parisien, Sylvie Baïpo-Temon, cheffe de la diplomatie centrafricaine, a été fouillée par les douanes le 25 février, alors qu’elle était protégée par son immunité diplomatique. Mediapart a pu consulter une vidéo de cette opération.
Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire, a été reconnu coupable mercredi d’« attentat à la sûreté de l’État » et de « complicité d’assassinat » pour sa participation à l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara lors d’un coup d’État en 1987.
Le début du mois saint a été précédé par la dissolution définitive du Parlement, suspendu depuis huit mois par le président Kaïs Saïed qui s’est octroyé tous les pouvoirs en septembre dernier. L’opinion publique, elle, est préoccupée par l’inflation et les pénuries de denrées alimentaires.
En Côte d’Ivoire, l’ex-chef d’État burkinabé en exil attend le verdict dans le procès sur l’assassinat de Thomas Sankara, où il est considéré comme principal suspect. Naturalisé ivoirien depuis son renversement en 2014, il se fait construire une villa estimée à plusieurs millions d’euros dans la capitale économique.
L’armée malienne et des miliciens appartenant probablement au groupe russe Wagner ont assiégé la ville de Moura pendant cinq jours, et exécuté des dizaines d’hommes suspectés d’être des djihadistes. Les différentes sources font état de 300 à 600 morts, en majorité civils. Du jamais-vu au Mali.
Considérer que Kyiv a gagné la bataille de la communication face à la Russie est un point de vue très européen. Sur le continent africain, de nombreuses voix s’élèvent pour défendre les positions de Moscou – et elles ne sont pas toutes des « trolls » créés par les services russes.
En deux ans, la pandémie a révélé un système de santé plus que défaillant, des réseaux de solidarité se formant pour pallier les manques de l’État. Si l’Algérie commence à reprendre son souffle, la population reste marquée par des traumatismes.
Les autorités maliennes ont annoncé mi-mars la suspension de RFI et France 24. Petit à petit, le pouvoir fait taire les voix critiques dans le pays, tandis que l’armée est accusée de nombreuses exactions, pour l’heure impunies, contre les civils.
Ce 24 mars, le pétrolier Total présente à ses investisseurs son plan en matière de transition énergétique vers la neutralité carbone. Au même moment de ce grand exercice de greenwashing, des représentants de la société civile ougandaise sont en France pour faire entendre leur opposition à un mégaprojet pétrolier de Total en Ouganda.
Soixante ans après la signature des accords qui ont mis fin à la guerre d’Algérie, le souvenir en est balancé par celui des attentats et des assassinats perpétrés par l’OAS, et le sentiment d’avoir vu le peuple algérien lésé par ces pourparlers.
Le journaliste marocain Omar Radi a été condamné en appel à six ans de prison pour « atteinte à la sécurité d’État » et « viol ». Mediapart et « L’Humanité » avaient enquêté sur cette affaire qui a mis au jour les méthodes du régime marocain pour bâillonner les dernières voix libres : l’instrumentalisation du combat contre les violences sexuelles et sexistes.
Depuis février 2019, le « Hirak Populaire » embrase l’Algérie. La dérive autoritaire du pays l’a fait tomber à la 146e place, sur 180, dans le classement annuel de la liberté de la presse de Reporters sans frontières. Certains journalistes sont en prison tandis que d’autres sont poursuivis en liberté. En attendant leur jugement et malgré les pressions, ils continuent de faire leur travail.
A l'heure du troisième anniversaire du Hirak, le soulèvement populaire pacifique, la répression n’a jamais été aussi forte en Algérie. Près de 340 personnes détenues arbitrairement sont actuellement recensées et une quarantaine d’entre elles ont entamé une grève de la faim fin janvier.
La France refuse de communiquer sur le nombre de présumés djihadistes tués au Sahel depuis le lancement des opérations Serval et Barkhane. Mediapart a fait le calcul : au moins 2 800 combattants présumés ont été tués par les soldats français depuis 2013.