Depuis février 2019, le « Hirak Populaire » embrase l’Algérie. La dérive autoritaire du pays l’a fait tomber à la 146e place, sur 180, dans le classement annuel de la liberté de la presse de Reporters sans frontières. Certains journalistes sont en prison tandis que d’autres sont poursuivis en liberté. En attendant leur jugement et malgré les pressions, ils continuent de faire leur travail.
A l'heure du troisième anniversaire du Hirak, le soulèvement populaire pacifique, la répression n’a jamais été aussi forte en Algérie. Près de 340 personnes détenues arbitrairement sont actuellement recensées et une quarantaine d’entre elles ont entamé une grève de la faim fin janvier.
La France refuse de communiquer sur le nombre de présumés djihadistes tués au Sahel depuis le lancement des opérations Serval et Barkhane. Mediapart a fait le calcul : au moins 2 800 combattants présumés ont été tués par les soldats français depuis 2013.
Inscrite avec le vieux Caire depuis 1979 au patrimoine mondial de l’humanité, la célèbre nécropole est menacée par des travaux de réaménagement et des projets routiers du gouvernement. Des spécialistes et des architectes veulent sauver un site funéraire fondé il y a 14 siècles.
L’annonce de la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature par le président tunisien Kaïs Saïed samedi 5 février a provoqué un tollé parmi les magistrats et dans la société civile. Elle symbolise un dangereux basculement vers une situation où l’État de droit n’existe plus.
Le reporter français a été enlevé le 8 avril 2021 à proximité de Gao, au Mali. Depuis une courte vidéo où il se disait aux mains d’un groupe djihadiste, ses proches n’ont plus de nouvelles. S’estimant abandonnés par l’État, ils en appellent à l’opinion publique française.
Au Sénégal, un homme a été arrêté, placé en garde à vue et jugé pour avoir fait tomber un seau de riz dans le TER reliant Dakar à sa banlieue. Un fait divers tragicomique, symptôme des hypocrisies de la « modernité » promise par le président Macky Sall.
En exigeant le départ de l’ambassadeur français, la junte au pouvoir à Bamako a franchi une nouvelle étape dans la « guerre de la salive » qui l’oppose à Paris depuis plusieurs mois. La prochaine mesure pourrait être l’annonce du retrait de la force Barkhane.
Alors que le vent de contestation de la présence française se fait de plus en plus fort au Mali et au Sahel, entretien à Dakar avec Guy Marius Sagna, figure du mouvement social sénégalais et fondateur du mouvement « Frapp - France Dégage ».
Le parti du président du Burkina Faso, Roch Marc Kaboré, a dénoncé lundi 24 janvier une « tentative avortée d’assassinat » du chef de l’État, dont le sort restait peu clair après la mutinerie de soldats dans plusieurs casernes du pays.
Les Sénégalais votaient, dimanche 23 janvier, pour élire leurs maires et conseillers départementaux. L’opposition a remporté plusieurs grandes villes, dont la capitale. Reportage en banlieue de Dakar, où le frère du président Macky Sall a été battu par un célèbre animateur radio.
Fadel Barro, pilier du collectif « Y’en a marre », précurseur des mouvements dit « citoyens » sur le continent africain, brigue la mairie de la sixième ville du Sénégal. Sa coalition présente trente candidats aux élections locales qui auront lieu ce dimanche 23 janvier. Leur programme est révolutionnaire de simplicité.
Le sociologue Mehdi Labzaé et l’historien Paulos Asfaha dissèquent les mécaniques du conflit qui déchire le nord de l’Éthiopie depuis novembre 2020. Parti de désaccords sur la forme de l’État fédéral éthiopien, il a fait des dizaines de milliers de morts et conduit à un nettoyage ethnique visant les Tigréens.
Face à la volonté des militaires de s’éterniser au pouvoir, les chefs d’État de la sous-région ont imposé un blocus économique sur le Mali. Mais ces mesures soutenues par la France, qui risquent d’aggraver la crise, ne passent pas du tout à Bamako, où la junte bénéficie d’une cote de popularité au plus haut.
Le coup d’État militaire du 25 octobre 2021, qui a mis fin à la transition démocratique, a renforcé l’instabilité et l’insécurité dans un pays de nouveau en proie à la violence. L’échec de l’accord de paix signé un an avant le putsch est patent.
Alors que l’Élysée fait mine de poser un regard nouveau sur cette région d’Afrique, la France a discrètement repris depuis 2018 sa coopération militaire avec la dictature en place au Burundi. Un pays où la situation des droits humains demeure catastrophique.