Depuis sa prise de pouvoir le 25 juillet 2021, le président Kaïs Saïed a franchi plusieurs lignes rouges pour mettre en place le projet politique qu’il défend depuis dix ans. La dernière étape : le changement de Constitution, consacrant l’hyper pouvoir présidentiel et soumis au vote des Tunisiens lundi.
Pour l’autrice tuniso-française, la dérive antidémocratique du président Kaïs Saïed est « peut-être une modalité tunisienne de la contre-révolution qui a eu lieu dans tous les pays arabes ».
À l’heure des célébrations du soixantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, Mediapart fait le point sur le Hirak, le soulèvement populaire qui a chassé en 2019 Abdelaziz Bouteflika, président au pouvoir pendant vingt ans.
Début juin, une trentaine de Massaïs, une ethnie du nord-est de la Tanzanie, ont été blessés pour avoir protesté contre leur déplacement forcé au nom de la préservation de la faune. Derrière cette affaire se cachent les intérêts privés d’une puissante société de chasse proche de la famille royale de Dubaï.
Au péril de sa vie, Aminetou Mint el-Moctar, 65 ans, milite depuis son plus jeune âge pour les droits des femmes en Mauritanie. Une fatwa y a été prononcée contre elle : « Il vaut mieux mourir en luttant contre les injustices que mourir endormie », réplique-t-elle.
Un an et demi après le cessez-le-feu, le pays est bloqué, à nouveau divisé entre le camp du maréchal Haftar, à l’est, et le gouvernement reconnu par l’ONU, à l’ouest. À l’instabilité politique s’ajoute une crise sociale alarmante.
À la suite de nos révélations « Congo hold-up », la justice belge a ouvert une enquête pour « corruption » visant l’homme d’affaires Philippe de Moerloose, qui a vendu pour 742 millions de dollars d’équipements à la République démocratique du Congo à des tarifs exorbitants.
La guerre en Ukraine n’a pas complètement isolé Moscou, malgré tous les efforts des États-Unis et de l’Union européenne. Avec l’aval de la junte au pouvoir à Khartoum, la Russie bénéficie d’un ancrage sur la mer Rouge, qui lui permet de tirer une ligne jusqu’au Mali.
Les journalistes algériens continuent de subir les foudres du régime. L’un d’entre eux, Ihsane El Kadi, vient d’être condamné à six mois de prison ferme pour un article de presse.
Le 14 mai, des stations-service Total ont été saccagées et des ressortissants français ont été pris à partie à N’Djamena. Comme dans les autres pays sahéliens, l’ancienne puissance coloniale est de plus en plus critiquée, en raison notamment d’une présence militaire ancienne et du soutien apporté à la junte au pouvoir.
Des discussions ont débuté fin avril entre État congolais et représentants de groupes armés actifs dans l’est du pays, esquissant de fragiles espoirs de paix. Mais avec près de 200 groupes identifiés, la tâche est immense.
Des récits de témoins directs, des documents fournis par des élus locaux ainsi que des photos apportent de nouvelles preuves de l’implication d’« instructeurs blancs » dans des exactions au Mali. Selon plusieurs sources, les éléments de la société privée russe Wagner opèrent dans le pays depuis le début de l’année.
Alors que la force Barkhane quitte le Mali, un livre collectif revient sur les débuts de l’engagement militaire français au Sahel, en 2013. Une réflexion, en creux, sur la fabrique de la politique étrangère française, le rapport de nos sociétés à la guerre et le pouvoir des sciences sociales.
En transit dans l’aéroport parisien, Sylvie Baïpo-Temon, cheffe de la diplomatie centrafricaine, a été fouillée par les douanes le 25 février, alors qu’elle était protégée par son immunité diplomatique. Mediapart a pu consulter une vidéo de cette opération.
Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire, a été reconnu coupable mercredi d’« attentat à la sûreté de l’État » et de « complicité d’assassinat » pour sa participation à l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara lors d’un coup d’État en 1987.
Le début du mois saint a été précédé par la dissolution définitive du Parlement, suspendu depuis huit mois par le président Kaïs Saïed qui s’est octroyé tous les pouvoirs en septembre dernier. L’opinion publique, elle, est préoccupée par l’inflation et les pénuries de denrées alimentaires.