Mali : la dérive autoritaire du régime des putschistes
Les autorités maliennes ont annoncé mi-mars la suspension de RFI et France 24. Petit à petit, le pouvoir fait taire les voix critiques dans le pays, tandis que l’armée est accusée de nombreuses exactions, pour l’heure impunies, contre les civils.
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CeCe fut d’abord une revendication, qui pouvait alors sembler folle, d’un mystérieux Comité pour la défense des militaires (CDM) dont on ignore tout, jusqu’à l’identité de ses membres, et qui, depuis quelques mois, s’est érigé, via des communiqués incendiaires, en censeur de toute voix critique. C’est devenu une réalité le 16 mars, lorsque les autorités maliennes ont annoncé la suspension de Radio France internationale (RFI) et de France 24, et l’interdiction faite « à toutes les radios et télévisions nationales, ainsi qu’aux sites d’information et journaux maliens », de rediffuser les émissions des deux médias français.